Le Musée du Domaine Royal de Marly, un parcours de visite pour tout savoir sur la résidence intime de Louis XIV

La visite commence par une introduction à l’histoire de ce « château-jardin » et de la célèbre machine de Marly, « huitième merveille du monde ». De nombreux plans, des vues du domaine et de la machine, ainsi que des maquettes animées donnent les clés de compréhension de cette résidence.

La deuxième section du parcours, dédiée à l’art de vivre et à l’ambiance intime du domaine, permet de se rendre compte du rôle joué par Marly en contrepoint de Versailles. Le visiteur fait connaissance avec les convives emblèmatiques, le Dauphin, la Princesse Palatine, le duc d’Orléans, et se familiarise avec les divertissements proposés lors des Marlys. Des portraits, peintures ornant le Pavillon Royal, plans et maquettes sont exposés.

Au coeur du parcours, on prend toute la mesure de ce qu’était la vie à Marly grâce à une expérience de réalité virtuelle surprenante;  » L’Eclipse Royale » permet d’assister , au moyen d’un casque , à l’éclipse de soleil du 3 mai 1715 aux côtés de Louis XIV. Soudainement, on devient un hôte privilégié du roi!

Photos: Musée du Domaine royal de Marly/ JY Lacôte

Aiguières, plat, assiette et pots de chambre . Dépôt du service archéologique du château de Versailles. EPV/Didier Saulnier

Louis XIV décide de construire un nouveau château à la fin de l’année 1678. Les travaux débutent à Marly au printemps 1679. « Repère de serpents, de charognes, de crapauds et de grenouilles » écrit Saint-Simon, Louis XIV transforme néanmoins cette terre à marais en un palais somptueux et atypique. En septembre 1686, le roi vient pour la première fois y séjourner en compagnie d’une vingtaine de courtisans. La création de ce petit palais  permet au souverain de retrouver le Versailles érigé par son père Louis XIII: un pavillon de chasse dans lequel il vient se réfugier avec une compagnie choisie. Les contemporains voient en Marly un second Versailles tant le roi s’est investi dans ce projet interpellant sans cesse son architecte Jules Hardouin-Mansart pour en modifier l’aménagement.

Marly se distingue par son architecture éclatée, disséminée en treize pavillons dans la verdure. Le pavillon royal, situé sur une esplanade carrée, domine douze pavillons destinés aux invités. Les six pavillons situés de part et d’autre du bassin, le Grand miroir, sont reliés entre eux par des berceaux de treillage. Cette architecture ressemble à un décor de théâtre. Les façades surprennent par leurs vives couleurs : marbre rouge, bronze doré, bleu lapis-lazuli. La richesse des matériaux n’est qu’illusion ! Pas de pierre de taille à Marly, simplement du moellon. La magie opère grâce à la peinture. La technique du trompe-l’œil cache la simplicité des matériaux.

Quant à l’aménagement des jardins il évolue sans cesse au gré du désir du roi qui insuffle de nouveaux bosquets, choisit les emplacements de jeux ou de statues, décide de la création de nouveaux bassins.

Légende et Photo: Louis XIV attribué à Jean Ranc/ Musée du Domaine royal de Marly/ JY Lacôte

Musée du Domaine royal de Marly / JY Lacôte