Avec la rentrée scolaire et le retour à la « collectivité », c’est le moment de voir si nos enfants sont bien à jour dans leurs vaccins. Une occasion de répondre à quelques interrogations sur la vaccination.
L’objectif de la vaccination est de nous protéger de certaines maladies infectieuses graves voire mortelles (la rougeole, la coqueluche, la méningite à pneumocoque…). En recevant un vaccin, c’est-à-dire un microbe rendu inoffensif, le corps humain stimule ses défenses et fabrique des anticorps pour l’éliminer. Notre organisme mémorise la réaction qu’il doit développer pour se défendre et se protéger de la maladie si le microbe actif se présente.
Le Ministère de la santé et des sports et l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (Inpes) nous rappelle l’importance de la vaccination. Ils précisent que se faire vacciner sert à se protéger individuellement des maladies mais c’est aussi un geste citoyen qui sert à l’intérêt collectif : en améliorant la couverture vaccinale (c’est-à-dire le pourcentage de la population française vaccinée pour une maladie donnée) on évite la propagation des maladies et on réduit le risque d’épidémie.
Pas toujours. Les parents doivent penser à la vaccination avant même la naissance de leur enfant… et s’en rappeler toute la vie ! Si pour certaines maladies la protection dure, ce n’est pas le cas pour d’autres qui nécessitent des rappels réguliers tout au long de la vie.
Lorsqu’un retard est intervenu dans la réalisation d’un programme de vaccination, il n’est pas nécessaire de le recommencer. Il suffit de reprendre ce programme au stade où il a été interrompu et de compléter la vaccination en réalisant le nombre d’injections requis en fonction de l’âge.
La grande majorité des vaccinations est effectuée par les médecins généralistes et les pédiatres. Elles peuvent aussi se faire entre autre, dans les centres de vaccination publics (la liste des centres où la vaccination est gratuite est disponible dans les mairies et les Ddass), dans les centres de Protection maternelle et infantile (PMI) pour les enfants de moins de 7 ans.
Certains vaccins peuvent provoquer des réactions (douleur au point d’injection, fièvre, etc.) le plus souvent limitées. Il existe de très rare cas de contre-indication, que le médecin identifiera au moment de la visite.
La vaccination n’affaiblit pas les défenses immunitaires. Le mécanisme est le même lors d’une infection, mais avec la vaccination, la rencontre avec le microbe ne donne pas lieu à une maladie. Au contraire, elle permet à notre organisme de générer des anticorps pour se défendre lorsqu’il rencontre le microbe.
Néamoins le sujet d’actualité sur la vaccination contre la grippe A fait polémique, certains médecins estiment qu’il faut attendre d’être sur de tous les effets secondaires du vaccin (essais en cours) pour s’assurer qu’il n’ a aucun risque de développer une maladie neurologique suite à celui-ci.
Près de 600 cas ont été déclarés mais les investigations des épidémies permettent d’estimer que plusieurs milliers de cas sont survenus en 2008. 98 % d’entres eux n’étaient pas vaccinés contre la rougeole ou n’avaient reçu qu’une seule dose de vaccin.
La rougeole est une maladie infectieuse très contagieuse, qu’elles que soient les mesures d’hygiène mises en place. Elle est due à un virus respiratoire qui se transmet par la salive et par les gouttelettes salivaires ou respiratoires, par contact direct ou par voie aérienne. Si elle est surtout connue pour son éruption de « boutons rouges», elle débute par une fièvre supérieure à 38,5°C, suivie d’une toux intense, d’un écoulement nasal.
Considérée à tort comme une maladie infantile bénigne la rougeole touche aussi des adultes et peut être à l’origine de complications graves. Les formes les plus sévères qui atteignent les poumons et le cerveau, sont fréquentes chez les enfants de moins de un an et chez les adultes de plus de 20 ans.
Le pourcentage de la population française vaccinée contre la rougeole n’est pas assez élevé pour protéger l’ensemble de la population. C’est en partie ce qui explique la recrudescence de cette maladie.
Le vaccin ROR contre la rougeole, les oreillons et la rubéole est bien toléré et accessible à tous. La première vaccination est recommandée chez tous les bébés à l’âge de douze mois (dès 9 mois pour l’entrée en collectivités). Une seconde injection est recommandée entre 13 et 24 mois. La vaccination est recommandée en rattrapage chez les personnes de 2 à 29 ans qui ne seraient pas vaccinées.
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