Une rencontre surprenante entre l’opéra contemporain et les nouvelles stars de la variété.
Après Éric Rohmer au cinéma, le compositeur Gérard Pesson et le plasticien Pierrick Sorin créent un opéra inspiré du « roman des romans ».
L’opéra de Gérard Pesson ne dérange pas. Il ne se passe pas grand chose dans la première partie, c’est un peu mieux après l’entracte. Il ne déroute pas par son écriture minimaliste, il sonne creux. Il s’étend indéfiniment…
Quel était réellement l’objectif recherché en rapprochant le monde de la télévision et celui de l’opéra ?
Etait-ce pour se moquer de nous-mêmes, dénoncer notre aliénation, ou bien rendre l’univers de l’opéra sensible aux téléspectateurs, potentiellement spectateurs? Voulait-il séduire les jeunes en leur proposant ce qu’ils connaissent déjà teinté d’opéra ? Est-ce une nouvelle mode éphémère d’un art contemporain en liquidation cherchant à plaire à une petite bourgeoisie devenue inculte ?
Utiliser comme artefact les sédiments de la vulgarité médiatique n’en transforme pas moins leur nature vulgaire – le détournement n’opère pas.
Les chorégraphies de Kamel Ouali ne relèvent pas d’une grande originalité et les costumes sont volontairement laids ; là-encore, subversion d’apparat, vitrine de la démocratisation culturelle. Pastorale est à la musique ce que Paris-plage est au temps-libre, et le velib’ à la dérive.
Heureusement, les lumières, les vidéos, la mise en scène de Pierrick Sorin, meublent.
Céladon et Astrée interprètent cependant leur partie magistralement.
Marie Torrès
J’ai bien aimé les chorégraphies surtout celles des groupes.
C’est drôle, j’ avais l’impression de retrouver des scènes de » l’ île de la tentation. »
Noémie, 11 ans
Astrée et Céladon s’aiment mais trois bergères les séparent par leurs manigances.
Céladon réussira t-il a retrouver sa bien-aimée ?
Tout l’opéra s’articule autour de cet amour désormais impossible…
La Pastorale de G. Pesson d’après l’ Astrée d’ H. d’ Urfé au Théâtre du Châtelet
Opéra en quatre actes
Livret de Martin Kaltenecker, Philippe Beck et Gérard Pesson
avec la collaboration de Hervé Péjaudier
d ‘ après L’Astrée d’Honoré d’Urfé
Création scénique mondiale
Direction musicale Jean-Yves Ossonce
Mise en scène et vidéo Pierrick Sorin
Chorégraphie Kamel Ouali
Astrée Judith Gauthier
Céladon Olivier Dumait
et Raphaëlle Dess et Hoda Sanz
issues des émissions La Nouvelle Star et Star Academie
Orchestre Symphonique Région Centre-Tours
Chœur du Châtelet
Au Théâtre du Châtelet
Place du Châtelet
Les 18 – 20 – 22 – 23 – 24 juin 2009 à 20 h
Réservations : www-chatelet-theatre.com
Tarif : 10, 15, 30, 50, 75, 90€
Location par téléphone: 01 40 28 28 40
À partir de 8 ans
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