Un album brillant d’une jeune artiste coréenne qui parle d’espoir et d’ouverture aux autres pour lutter contre les préjugés.
Ce superbe album dont les illustrations très colorées rappellent par leur trait un peu les tableaux de Chagall, touchera aussi bien les enfants que leurs parents par son thème universel. Avec le temps, on ne sait plus très bien pourquoi on ne se parle plus mais la séparation, la crainte et parfois même la haine subsistent.
Cette fable touchante est une métaphore transparente de la douloureuse situation des deux Corée, toujours séparées par le rideau de fer. Mais elle prend aussi une résonance universelle, par son humanisme et sa justesse de ton. Un très bel album pour la jeunesse, signé Song Hee-jin.
Marie Torrès
Les gens se battent pour les pommes. Ils passent même par dessus les barrières !
La petite fille se dirige dans l’ombre, de l’autre côté de la ville, pousse la porte. Mais où est sa maman? Ah oui, elle est restée dans sa maison !
Salomé, 4 ans
Un jour, dans une petite ville, quelqu’un découvre que le joli pommier planté entre deux quartiers donne…des pommes d’or ! Convoitise immédiate des duex quartiers : à qui appartiennent les magnifiques fruits tant désirés, aux habitants de la ville haute ou ceux de la ville basse ?
Impossible de trancher, bien sur. Bientôt des querelles éclatent, de plus en plus âpres, de plus fréquentes. À tel point qu’il devient indispensable de matérialiser la frontière séparant les communautés.
Rapidement la haine s’installe, et on finit par en en oublier l’origine. On se contente de perpétuer le rejet et la peur de l’autre, tandis que le mur perdure, infranchissable, écrasant. Il faudra l’innocence d’une petite fille pour qu’enfin la traversée du mur et le dialogue redevienne possible…
Les Pommes d’or
Un album de Song Hee-jin
Éditions : Casterman
Collection : Les albums Casterman
32 pages
À partir de 4 ans
Prix : 13,95€
www.casterman.com
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