Un roman formidable pour lutter contre les étiquettes et les drames personnels des ados : « Il n’est jamais trop tard, Théo, il n’est jamais trop tard… » murmure une voix douce comme la brise à l’oreille du jeune adolescent.
L’objectif de cette jeune collection « Charivari » dont les premiers titres sont parus en 2007 est atteint : faire chavirer les idées toutes faites largement répandues par la communauté des adolescents. Le roman fonctionne très bien, le lecteur découvre progressivement le drame de Théo tout en le suivant dans cette chasse au trésor, véritable quête de soi. Le choix du narrateur à la première personne permet judicieusement de faire vivre pleinement le personnage de l’intérieur et ses fantasmes. Le lecteur s’identifie et comprend les réactions de Théo qui lutte contre lui-même, s’interrogeant, se protégeant dans le silence pour ne pas s’exposer. Les jeunes chemineront avec Théo et découvriront que la vie bouleverse toujours les idées reçues et les étiquettes. Etre vivant, c’est accepter de s’ouvrir malgré les blessures pour leur permettre ainsi de cicatriser. Cependant, un adolescent est à la fois extrêmement vigoureux et vulnérable, entier et fragile. Le regard des autres est primordial : l’apparence prime avant tout. Ce livre est un grand message d’espoir quand on sait que le suicide touche en priorité les adolescents. Il met en garde aussi les adultes représentant notamment l’autorité, la police, l’assistante sociale contre cette tendance à considérer les jeunes comme « irrécupérables ».
M.T.
J’ai bien aimé l’histoire de Théo Zémédis. Le personnage est secret, réservé et attachant. Un chapitre sur deux, parle de ce qui s’est passé après la mort du père ; l’autre, du jeu de piste auquel il participe. Je n’ai pas tellement compris pourquoi Ariane disparaît à la fin.
Basile, 10 ans
Album illustré
Auteur : Amélie Sarn
Editions : Belin
Collection : Charivari
Age : Dès 12 ans
Prix : 6, 50 euro
www.editions-belin.com
{xtypo_dropcap}U{/xtypo_dropcap}n roman formidable pour lutter contre les étiquettes et les drames personnels des ados : « Il n’est jamais trop tard, Théo, il n’est jamais trop tard… » murmure une voix douce comme la brise à l’oreille du jeune adolescent.
Théo Zemeckis, 14 ans, vit seul avec sa mère. Tous deux tentent de se remettre de la mort du père et surtout des violences répétées qu’il leur faisait subir. Après le drame, Théo surprend les propos d’une assistante sociale affirmant qu’il ne pourrait jamais se reconstruire normalement. D’abord choqué, Théo endosse petit à petit ce rôle de victime taciturne et agressive. Cet été-là, les services sociaux envoient Théo dans une colonie de vacances. Une immense chasse au trésor est organisée au cours de laquelle Théo et cinq autres jeunes se perdent. Ce « huis – clos » au grand air, durant lequel il sera obligé de se confronter aux autres et à ses propres contradictions, va lui permettre de réaliser qu’il peut faire des choix et n’est en aucun cas condamné ou prédestiné au malheur.
Marie Torrès
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