Des improvisations délurées, des prises de paroles caustiques, des envolées gestuelles, deux spectacles exceptionnels de Pina Bausch à découvrir en janvier pour bien commencer l’année 2009 !

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Notre avis

Sweet Mambo, un spectacle étonnant à découvrir au Théâtre de la Ville.
Sweet Mambo se décline au pluriel : Stupéfiant, Superbe,Magnifique, Mystérieux, Dé -Mystificateur. Neuf danseurs exceptionnels vont enchanter les habitués et surprendre les néophytes des spectacles de Pina Bausch. Des femmes superbes courent après des hommes, laissant délicatement tomber la  bretelle de leur majestueuse robe de soirée pour tenter de leur parler mais rien n’y fait. Ceux-là en profitent pour les couvrir de baisers le long du dos… Séduites mais rien de plus.
En fond de décor, des voiles blancs et un film en noir et blanc, La Belle Hongroise de Victor Tourjansky  défile qui renchérit les solos. La jeune héroïne délaissée par son mari, se laisse séduire par un autre. C’est bien ce thème du délaissement qui motive la nouvelle création de 2008 de Pina Bausch. Les femmes semblent se heurter, se blesser contre l’homme en couleur sombre qui les empêche d’aller de l’avant. Propulsées en arrière, à plusieurs reprises, elles ne peuvent répondre aux  appels déchirants de leur  prénom. Celui de Julie résonne encore à mes oreilles. Sa prestation était prodigieuse. Toutes clament leur prénom : Régina, Julie ou Nazareth. Chacune a sa personnalité, son physique bien à elle, sa sensibilité et sa beauté propres. La femme séduit, provoque  parfois de manière drôle, se laisse regarder tendrement, caresser lascivement et même enlever avec cruauté mais sa fragilité  la rend vulnérable et crie son désespoir.
M.T.

Informations

Spectacle : Danse
Dates : Du 7 au 14 janvier 09
Wiesenland ( 2000 ) Reprise!

Dates : Du 19 au 29 janvier 09
«  Sweet Manbo »  Création

Théâtre de La Ville
2 place du Châtelet Paris 4
Tél : 01 42 74 22 77

www.theatredelaville-paris.com

Images

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Deux fois Pina. Plaisir décuplé donc et durant un mois ; ce qui est exceptionnel de par le monde. Ce n’est rien de dire qu’au Théâtre de la Ville, la chorégraphe allemande est chez elle. De ce port d’attache, le Tanztheater de Wuppertal a fait le lieu idéal pour conter ses voyages et autres pérégrinations artistiques. D,ans Wiesenland, le décor sera un monumental rocher couvert de plantes, prétexte à la danse qui s’y faufilera par-dessus, par– dessous, et qui finira par s’effacer.
Apparitions, disparitions, le spectateur n’est jamais à bout de ses surprises. La vie irrigue ce ballet qui a le bon goût de dialoguer avec la virtuosité des interprètes sans jamais en avoir l’air.
Revoir une création de Pina Bausch, c’est  alors jouer avec ses souvenirs épars. Quant à la nouvelle pièce, c’est prendre rendez-vous avec un merveilleux inconnu , l’art dansé de Pina Bausch et se laisser enchanter par l’art de la vie.

Marie Torrès

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