Quand un Igor, âme damné de savant fou, décide d’assumer son impossible destin de scientifique cinglé, on peut s’attendre à des effets monstrueux ! En inversant les codes des classiques de l’horreur, l’univers cinglé de ce Igor invite petits et grands dans le pays de l’abomination pour le plus grand plaisir des zygomatiques. Original et dézingué !
Parodie originale des classiques du film d’horreur, ce dessin animé décalé cultive un bel univers pas trop « frissonnant ». Igor est une amusante façon d’apprivoiser les peurs pour les plus jeunes, et présente un jeu de références plutôt réussi auquel les aînés seront sensibles.
Amusant et différent !
F.L.
C’est marrant, le lapin qui se suicide, les savants fous, tout ça… Le monstre (Violette) est tellement bizarre qu’il est un peu flippant en fait ! La tête de la fille (Jacqueline) est toute écrasée, j’aime pas… C’est pas mon dessin animé préféré, mais ça change des autres. Je regrette pas de l’avoir vu!
Ivan, 10 ans
Dessin animé
Réalisé par Tony Leondis
A partir de 6/7 ans
Sortie le 17 décembre 2008
www.tfmdistribution.com/igor/
{xtypo_dropcap}Q{/xtypo_dropcap}uand un Igor, âme damné de savant fou, décide d’assumer son impossible destin de scientifique cinglé, on peut s’attendre à des effets monstrueux! En inversant les codes des classiques de l’horreur, l’univers cinglé de ce Igor invite petits et grands dans le pays de l’abomination pour le plus grand plaisir des zygomatiques. Original et dézingué!
Malaria est une contrée sombre, balayée d’orages, perpétuellement cachée sous un plafond de nuages menaçants, mais riche ! Le secret de son opulence ? Ses savants fous ! Ils pullulent et multiplient armes atroces et inventions terrifiantes. Et pour qu’ils n’aient pas à en souffrir, les pays avoisinant paient le prix fort à l’état de Malaria et son roi Malabert ! Grand moment de ce pouvoir de la trouille, chaque année, les savants fous s’affrontent. Le Dr Schadefreunde a remporté 17 fois cette foire annuelle, avec la complicité de la vénéneuse Jacqueline. Mais cette année, un candidat inattendu entre en lisse : Igor. Pour être précis, le Igor du Dr Glickenstein. Refusant de n’être qu’un bossu abaisseur de manettes, ce Igor là s’adonne depuis longtemps à ses propres recherches maléfiques, et se trouve sur le point d’atteindre un but toujours hors de portée des grands savants fous eux-même : créer un être vivant encore plus maléfique que tout ce qu’on a pu imaginer à Malaria ! Reste un léger problème. Gigantesque, fait de bric et de broc, le monstre s’appelle Violette et, au lieu de massacrer à tour de bras, cultive les bonnes manières, la gentillesse, et rêve avant tout d’être actrice, et d’interpréter le rôle titre de la comédie musicale Annie…
L’attirance de la jeune classe pour le monstrueux, l’obscur et le frissonnant est proportionnelle à l’importance des peurs et des angoisses dans leur quotidien : énorme ! L’idée de consacrer un dessin animé au pays même des monstres déglingués et des savants fous tombe donc sous le sens pour un noël vitaminé ! Héros de l’aventure, Igor est enfin honoré dans le panthéon des personnages de films d’horreur. Panthéon où il passait uniquement la serpillière jusqu’alors.
Car qu’est-ce qu’un Igor ? C’est bossu, ça grogne, ça sautille gauchement d’une machine à éclairs à un bocal de cervelle pas fraîche, et quand cela n’actionne pas la précieuse manette d’une abominable invention, ça se prend des baffes pas possibles, distribuées par son savant fou de maître. Mais voilà qu’un Igor a décidé d’échapper au mépris en inventant à son tour. Leçon de volonté, Igor est la démonstration vitaminée que personne ne doit s’en tenir aux limites qu’on lui impose. L’idée est réjouissante, et menée jusqu’au bout de son principe avec un goût prononcé pour le délire sans retenue. Imaginée par deux fanatiques des films d’horreurs de la grande époque, le scénariste Chris McKenna ( a série American Dad) et le réalisateur Tony Keondis (Lilo et Stitch 2), c’est à une équipe française que l’ont doit la mise en image. Tous les personnages ont été créés par une sommité du genre, Valérie Hadida (elle a créé ceux de Chasseurs de dragons, Bob Morane, Malo Korrigan, Tintin…), la fabrication confiée au studio parisien Sparx, et le montage à Hervé Schneid (Un long dimanche de fiançailles, Le fabuleux destin d’Amélie Poulain).
Il en résulte un univers complètement décalé, joyeusement cinglé, dont on regrettera le final trop happy, mais coloré et éclairé avec un raffinement à la sensibilité très européenne. C’est drôle, caricaturale, mais esthétique ! Barjot et bondissant, l’univers de Igor est soutenu par une indispensable partition – genre oblige – signée Patrick Doyle (Harry Potter et la coupe de feu). Synthèse de la sauce Igor, prenons les deux compagnons du héros, Brain et Rapidos. Brain est un cerveau dans un bocal à roulette, et s’évertue en vain à expliquer à quel point il est intelligent et indispensable. Mais cet abruti sous verre ne sait que provoquer des catastrophes. Rapidos est un lapin écrasé par une voiture que Igor a ramené à la vie et doté d’une grande intelligence et du don d’immortalité. Totalement dépressif et désabusé, Rapidos n’a de cesse de se suicider… mais revient systématiquement à la vie. Sûrement l’un des meilleurs personnages du film ! Avec l’excès qu’on leur connaît, les censeurs américains s’inquiètent qu’un film aussi sombre et morbide soit pour les enfants. Décors et musique peuvent à eux seuls impressionner les moins de 5 ans, mais au vue des réactions des enfants dans la salle, on peut assurer qu’ils assument le décalage avec plaisir ! Si vos enfants sont fans de fantômes, de monstres et autres Frankenstein sous-doué, n’hésitez plus !
Frédéric Lelièvre
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