Profitant du ton joyeusement décalé de leur moyen-âge cinglé, Gwizdo et Lian-Chu ont trouvé un espace où exprimer à fond leur sens du délire : la bande dessinée. Une réussite de plus dans la galaxie des Chasseurs de Dragons.

Notre avis

Pour qui aime l’univers animé de Chasseurs de Dragons, c’est un plaisir. Et pour qui, en plus, est amateur d’héroïc fantasy, c’est que du bonheur ! On retrouve les héros, les dragons aux allures uniques, et surtout le ton propre à cet univers, parfaitement mis en valeur par le style de dessin. Les auteurs poussent encore plus loin la caricature que dans les versions animées, mais cela reste parfait pour le plus jeune lectorat. C’est drôle et les plus grands y trouveront aussi leur plaisir.
F.L.    

Ce qu’en disent les enfants

J’aime beaucoup. Les monstres sont excellents, et la tête des personnages aussi… On les reconnaît bien (les personnages), mais ils sont presque plus marrants que dans le dessin animé, parce que c’est encore plus exagéré… J’espère qu’ils feront d’autres BD dans la collection.
Stéphane, 12 ans

Informations

Bande-dessinée
T1 : un dragon comme pas deux
De Laurent Turner
Illustré par Matthieu Venant
Editions Delcourt
Dès 8 ans
Env. 9€50

www.editions-delcourt.fr

Images

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{xtypo_dropcap}P{/xtypo_dropcap}rofitant du ton joyeusement décalé de leur moyen-âge cinglé, Gwizdo et Lian-Chu ont trouvé un espace où exprimer à fond leur sens du délire : la bande dessinée. Une réussite de plus dans la galaxie des Chasseurs de Dragons.

Le destin est cruel pour les héros en guenilles. Surtout s’ils s’appellent Gwizdo et Lian-Chu. Pourtant, tout s’annonçait bien : le retors Gwizdo avait signé un juteux contrat pour dégommer un énorme Bengalore moucheté. Et bien que la bestiole fut monstrueuse et peu amicale pendant la saison des amours, Lian Chu était tout à fait de taille à la réduire en poussière. Mais qui aurait pu prévoir qu’une fois occis, le dragon titanesque allait se dégonfler en un consternant crapaud miniature ? Avec un trophée aussi ridicule pour témoigner du combat de titans, impossible de faire valoir ses droits. Surtout auprès de cul-terreux plus prompt à balancer des coups de haches qu’à converser poliment… La vie est donc déjà suffisamment compliquée pour ne pas en rajouter ! C’est mal connaître nos aventuriers. Désormais sur la piste fructueuse d’un terrible Buracamanga, ils vont devoir supporter l’infatigable Prince Charmant, individu insupportable de bonté qui ne songe même pas à se faire payer de ses exploits. C’est dire ! Un autre compagnon de route va les rejoindre. Une sale tronche aux noirs desseins, qui pourrait s’avérer encore plus dangereux que le Buracamanga. C’est pas peu dire !

C’est pour ainsi dire systématique. Chaque dessin animé à succès se voit décliné en bande dessinée. L’exercice n’est pas forcément concluant, mais s’annonce encore plus périlleux pour Chasseurs de Dragons, qui se démarque par son esprit anti-conventionnel, son ton décalé et son humour volontiers cynique. Les heureux papas des fameux anti-héros ont confié leur création à Laurent Turner et Matthieu Venant. Et pour raconter des histoires inédites, le duo  a choisi la seule option valable : en rajouter une bonne louche ! Encore plus crade, patibulaire, bagarreur et destructeur : le passage en bulle se fait sous le signe de la caricature et de la satire sur-vitaminée, servi par une belle galerie de tronches épouvantables grâce au style sur mesure de Venant. Il faut savoir que dans l’univers de la BD, la satire de l’héroïc fantasy possède sa propre bulle, avec des séries star comme Krän. Erzatz de Conan, elfes tarés, dragons crétins et autres chasseurs sous-doués sont en bonne place parmi les favoris des lecteurs de BD, et le petit monde de Gwizdo et Lian-Chu y ont indubitablement leur place ! C’est drôle, solidement rythmé, avec des aventures navrantes très à la hauteur de nos loosers adorés. Une BD qui existe même pour qui n’a vu ni la série animée, ni le film, ni les livres. Ce qui est assurément le meilleur compliment à lui faire !  Le second volume est attendu avec impatience…

Fréderic Lelièvre

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