CINEMA >La magie est-elle de l’autre côté du mur ? Réponse dans ce film d’après l’oeuvre de Neil Gaiman !
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Film fantastique – Réalisé par Matthew Vaughn – Sortie le 24 octobre 2007 – A partir de 10 ans
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Prenez des pirates volants et quelques princes ambitieux, ajoutez ce qu’il faut de méchantes sorcières et une belle étoile égarée, sans oublier un jeune aventurier au passé mystérieux. Vous n’avez plus qu’à saupoudrer de quelques stars hollywoodiennes et de beaucoup d’effets spéciaux, et le fantastique est prêt !
{mosimage}Au cœur de la campagne anglaise, il existe un petit village qui porte le nom de Wall. Mur en anglais. Précisément parce que, derrière ce petit village, se trouve un long mur en plein champ. Un mur gardé par un très vieil homme qui interdit qu’on le franchisse. Pourquoi ? Parce que ce mur est la seule frontière qui sépare le monde des humains du royaume de Stormhold. Une règle que chacun respecte depuis une éternité… jusqu’à ce qu’un jeune homme cède à la curiosité de découvrir ce monde invisible. Il y trouvera un univers insoupçonné, et surtout l’amour… Bien des années plus tard, le jeune homme est devenu le père célibataire de Tristan, un garçon maladroit et transi d’amour pour la plus belle fille de Wall. Ignorant tout de ses origines, c’est par amour que le jeune Tristan va à son tour franchir le fameux mur pour ramener à sa belle une étoile tombée…
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{mosimage}La littérature fantastique britannique s’est enrichie depuis les années 70 d’auteurs remarquables qui ont su mêler le fantastique de leur enfance à un humour irrésistible. Taquinant l’absurde, franchissant tous les codes, ils ont tous renouvelé les genres avec une audace d’autant plus étonnante… qu’elle est difficile à retranscrire en film. Parmi les œuvres cultes de Douglas Adams, nous avons pu découvrir au cinéma « Le Guide du voyageur galactique ». « Les annales du disque-monde » de Terry Pratchett font autant rêver les réalisateurs qu’elles les effraient ! Troisième auteur dans cette veine typiquement british, Neil Gaiman est un autre surdoué qui a marqué son temps par des livres et des scénarios de comics particulièrement originaux. Parmi ceux-ci, Stardust raconte avec un humour décoiffant la quête d’un jeune homme dans un monde fantastique d’elfes, de sorcière et de pirates. Très apprécié, le récit a su captiver de très nombreux lecteurs… et attirer plus d’un producteur de cinéma !
Bienvenu à Stormhold
{mosimage}Expatrié aux USA, Neil Gaiman ne pouvait confier son histoire qu’à un homme de confiance. C’est ainsi que Matthew Vaughan, un réalisateur surtout connu pour son travail sur des polars puissants (producteur de Snatch, réalisateur de Layer Cake), se retrouve aux commandes d’une fable que tout destine au jeune public. Et à première vue, tous les éléments sont réunis pour que la magie emporte le spectateur, quelque soit son age. Une histoire bourrée d’imagination, une galerie de personnages savamment décalés, et des effets spéciaux en cascade fort bien maîtrisés: le charme opère souvent. L’arrivée du bateau des pirates pêcheurs d’éclairs, la création par la sorcière de l’auberge sur la lande, l’antre des sorcières… De nombreuses scènes captivent, ne serait-ce que par la beauté des décors. L’équipe est en effet restée d’une grande fidélité aux dessins avec lesquels Charles Vess avait illustré le livre de Neil Gaiman. Le casting apporte aussi un poids considérable à l’action. Claire Danes fait une bien belle étoile pleine de tempérament, Charlie Cox donne du relief à un rôle de « gentil » héros qui aurait pu être trop transparent. La toujours magnifique Michelle Pfeiffer s’amuse à s’enlaidir en affreuse sorcière, tout autant que Robert de Niro, assez surprenant (un peu trop?) en chef des pirates faussement sanguinaire. Et n’oublions pas une belle brochette de princes machiavéliques qui ne se quittent pas même après la mort…
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{mosimage}De la magie donc, de l’action aussi, et juste ce qu’il faut de romance pour que le jeune public ne décroche pas : Stardust a tout pour plaire et assure sans mal le spectacle jusqu’à un dénouement assez bien amené. Reste un bémol qui touchera surtout les connaisseurs de l’œuvre de Gaiman. Pour parler de ce Stardust, il est souvent fait référence au film Princess Bride, véritable bijou de fantaisie qui s’amusait des classiques sans perdre le ton de l’auteur du livre, William Goldman. C’est justement à cet exercice que Stardust peine à atteindre son but. Cela provient peut-être du fait que l’humour de Stardust était plus destiné à des lecteurs adultes, alors que le film cible clairement les enfants. Il en résulte un décalage d’humour entre le ton du film et la sincère volonté du réalisateur de retrouver la plume de Neil Gaiman. Occasionnant quelques problèmes de rythme, ce décalage est flagrant lors d’une scène où le capitaine des pirates, interprété par le très masculin De Niro, est surpris en train d’essayer quelques robes ! Si la scène est bien dans l’univers du livre, elle dénote cruellement dans le film, et pourra ne pas faire rire tout le monde…
Il serait pourtant dommage de bouder son plaisir. Les images sont belles, l’histoire assez accrocheuse pour peu qu’on adopte ses héros, et même la musique est soignée. Manquant juste d’un peu de folie et de mordant, la fable fonctionne et s’impose comme un très agréable moment pour toute la famille.
{tab=L’AVIS DES PARENTS}
{mosimage}L’histoire est vraiment sympa, très riche. Pour l’exploiter à fond, j’aurais plus imaginé la folie d’un réalisateur comme Terry Gilliam. Mais le film passe plutôt bien comme il est… J’ai trouvé que parfois le ton hésitait entre le fantastique et un humour plus délirant.Ce qui freine un peu le rythme de l’action, mais il y a suffisamment de surprises pour que ce ne soit pas trop gênant… Un gamin doit pouvoir y trouver son bonheur !
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{tab=L’AVIS DES ENFANTS}
{mosimage}D’habitude, les princes sont charmants et chevaleresques. Là, ils essaient de se tuer pour être le seul à hériter du trône de leur père… Les pirates aussi sont marrants. Ils attrapent des éclairs pendant les tempêtes, et leur chef joue les gros durs, mais en fait c’est une vraie… « fille manquée »! Je ne me suis vraiment pas ennuyé.
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{tab=ARTICLES LIES}
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