Des anonymes balayés par l’intérêt d’une multinationale refusent la fatalité et affrontent leur ennemi surpuissant. Pierre Jolivet ajoute un volet de plus à sa malicieuse rébellion des sans noms. Une douce vengeance qui fait un bien fou par les temps qui courent…

Notre avis

C’est le pot de terre contre le pot de fer à la sauce de l’an 2000. Avec juste ce qu’il faut de lucidité pour que la comédie remplisse son office : une revanche au nom de tous les anonymes, broyés par des groupes industriels intouchables. Une comédie plaisante et tout à fait bienvenue, que l’on peut apprécier avec les pré-ados, qui replaceront sans mal l’histoire par apport à la récente actualité.
F.L.

Informations

Comédie
Réalisé par Pierre Jolivet
A partir de 12 ans
Sortie le 5 novembre 2008
www.latrestresgrandeentreprise-lefilm.com

Images

{gallery}2008/11/cinema/latrestresgrandeentreprise/galerie{/gallery}

{mosimage}
Voir les images


{xtypo_dropcap}D{/xtypo_dropcap}es anonymes balayés par l’intérêt d’une multinationale refusent la fatalité et affrontent leur ennemi surpuissant. Pierre Jolivet ajoute un volet de plus à sa malicieuse rébellion des sans noms. Une douce vengeance qui fait un bien fou par les temps qui courent…

Le premier a tout investi dans son parc à huître. Le second est restaurateur. La troisième est fleuriste. Jusqu’à ce que l’usine Naterris ne pollue leur étang. Huîtres inconsommables, vis-à-vis abominable, odeurs épouvantables, Zaccharias, Denis et Mélanie ont tout perdu, et se sont retrouvés comme des dizaines d’autres au tribunal où la justice leur a donné raison. Mais le dédommagement est si ridicule en comparaison de ce qu’ils ont perdu, qu’ils n’hésitent pas, rejoint par le jeune Kevin, à contre-attaquer. Pour obtenir plus, il faut prouver que Natteris était conscient de la pollution, et pour cela, il leur faut obtenir de nouvelles preuves. Et il n’existe qu’un seul endroit où ces documents très secrets se trouvent : quelque part dans la grande tour de Natteris, à Paris. Nos quatre mousquetaires montent donc à Paris et s’introduisent dans les lieux par la ruse et la débrouillardise. Devenus cuistot, femme de ménage et vigile, nos vengeurs s’initient à l’espionnage industriel…

Après Fred et Ma petite entreprise, mais aussi Zim & Co, Pierre Jolivet suit l’air du temps et invite ses héroïques sans-grade à voler dans les plumes de ces multinationales qui ne rendent de compte à personne. Pour l’occasion, la petite famille des fidèles s’agrandit, Marie Gillain et Jean-Paul Rouve rejoignant l’indispensable Roschdy Zem et Adrien Jolivet, fils du réalisateur. Un quatuor qui fonctionne bien, pour une gentille revanche qui tombe à pic face à une actualité hélas très fournie, sans pour autant sombrer dans la démagogie. L’intention est louable et l’intrigue maline, offrant notamment une belle leçon à notre idéalisme naïf lors d’un coup de théâtre final bien vu. Sans violence ni vulgarité, portée par des personnages attachants, la comédie touche son but sans jamais avoir l’ambition de donner de leçon. On aurait de fait pardonné aux scénaristes un supplément de mauvaise fois ou de cynisme pour une revanche plus cinglante, quitte à changer la nature du film…

Frédéric Lelièvre

MOTS CLES :

{cptags}

{mosmodule module=Related News} {mosmodule module=Related Tests} {mosmodule module=Related Dossiers} {mosmodule module=Related E-mag} {mosmodule module=Related Videos}

 


Retour en haut de page

Mon espion préféré

Article précédent

Bouquet Final

Article suivant

Vous aimerez aussi

Commentaires

Commentaires fermés

More in Actualité