Lorsque des mouches rêvant d’espace se glissent parmi l’équipage de la mission Apollo 11, elles ne se contentent pas d’atteindre la Lune : elles emmènent le public dans une autre dimension grâce à la 3D. Un vrai spectacle familial à l’ambition d’autant plus appréciable qu’elle est encore rare…
Reprenant l’aventure historique de Apollo 13 et s’inspirant de son contexte politique, Fly me to the moon développe une intrigue maline et agréable à suivre. Et bien pensé dans sa façon de présenter ce morceau d’histoire au jeune public. Mais sa plus grande vertu est surtout d’exister en tant que sympathique film familial et non comme prétexte pour exploiter une 3D irréprochable. Une spectacle rare à ne pas louper!
F.L.
Bientôt testé !
Dessin animé en 3D
Réalisé par Ben Stassen
A partir de 4 ans
Sortie le 29 octobre 2008
www.flymetothemoon-lefilm.mk2.com
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}orsque des mouches rêvant d’espace se glissent parmi l’équipage de la mission Apollo 11, elles ne se contentent pas d’atteindre la Lune : elles emmènent le public dans une autre dimension grâce à la 3D. Un vrai spectacle familial à l’ambition d’autant plus appréciable qu’elle est encore rare…
Plutôt que d’aller frimer avec les filles, Nat et ses deux copains, I.Q. et Scooter, passent une bonne partie de leur temps à construire une fusée avec les moyens du bord. Il faut dire que Nat est une jeune mouche, et qu’il rêve avec ses copains d’aventures dans les étoiles dans une décharge à l’ombre des pas de tirs de Cap Canaveral. Bercé par les récits de son grand-père, témoin des premiers balbutiements du vol dans l’espace, Nat ne rêve que d’atteindre la Lune. Lorsque la mission préparée par les hommes est sur le point de s’envoler, Nat n’hésite pas, et décide de montrer à tous qu’il est un vrai héros. Accompagné de ses deux acolytes, les trois jeunes mouches emboîtent le pas des astronautes Armstrong, Aldrin et Collins, pour un périlleux voyage vers la Lune. Et c’est en direct à la télévision, en même temps que les hommes partout sur la planète, que les mouches vont suivre l’exploit prodigieux de Nat. Encore faut-il qu’une malveillance ne mette pas en péril cette fabuleuse entreprise ! Particulièrement furieuses du décollage de cette mission américaine, les mouches soviétiques sont prêtes à tout pour les en empêcher…
Après les chimpanzés, c’est au tour des mouches de replonger dans les heures glorieuses de la conquête spatiale ! Et si les chimpanzés ne faisaient qu’effleurer la grande histoire, l’aventure de ces mouches profite clairement d’une louable volonté de refléter les évènements qui ont conduit les hommes sur la Lune. Le petit spectateur de 2008 a ainsi une idée précise de l’enchaînement qui a conduit jusqu’à l’alunissage. Les différents éléments de la fusée sont souvent présentés séparément, mais rarement replacés dans la chronologie de leur utilité. Et si la guerre froide est représentée à la façon d’un cartoon, le message passe pourtant ! Et pour boucler la boucle, le film se conclue par une intervention de Buzz Aldrin en personne. Une belle idée. On s’en sera douté à la bouille très enfantine des personnages, ce Fly me to the moon est avant tout un film sur mesure pour le jeune public. Et une fois habitué au petit nez et aux grands yeux de ces mouches à l’allure un peu naïve, le plus large public peut se glisser sans mal dans ce monde original et vivant, pimenté par une action bien dosée et imaginative. Mais l’atout premier de toute cette entreprise est bien entendue la qualité très particulière de son image puisqu’elle est en 3D pure et non pas, comme c’est souvent le cas, déclinée d’après une 2D classique.
C’est assurément la plus grande audace du film: Fly me to the moon n’existe qu’en 3D et ne sera projeté que dans les salles équipées. Il faut préciser que le réalisateur de ce film un peu particulier est une sommité dans le petit monde du cinéma en relief : Ben Stassen. Leader mondial partageant son temps entre Belgique et Etats-Unis, Ben Stassen et sa société NWave Pictures collectionnent les récompenses pour leurs films en IMAX et 3D. Précurseur et désireux de donner à cette technique tous les moyens de toucher le plus large public, Stassen signe ainsi le premier film entièrement conçu et fabriqué pour une exploitation en 3D. Parfaitement au point, la technique est on ne peut plus efficace. La magie tient à une spécificité : la stéréopsie, qui désigne notre capacité à voir depuis deux angles. La 3D consiste donc à filmer avec une caméra pour chaque œil, puis à réunir ces images grâce à des lunettes polarisantes. Envoyant aux oubliettes les vieilles lunettes bicolores et leurs migraines, le confort est total et le spectacle très satisfaisant pour tous les publics. Pour profiter de cette expérience en famille, il ne vous reste plus qu’à consulter la liste des salles équipées en 3D ! Et MK2 a fait de gros efforts en la matière…
Frédéric Lelièvre
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