Après Le papillon, Philippe Muyl se consacre à nouveau à la famille en livrant une vision très poétique de l’anti-morosité. Un conte chanté volontairement candide qui pourra lasser les plus grands… mais devrait charmer les plus jeunes.

Notre avis

C’est un conte tout en tendresse, chanté et volontairement candide. Une fois ces règles du jeu acquises,  la fable est charmante. Elle aurait gagné à exploiter encore plus le côté onirique et délirant des numéros de cirque, cirque dont on ne voit jamais le spectacle, ce qui est aussi frustrant. Mais l’alchimie entre les acteurs fonctionnent manifestement très bien, avec un coup de chapeau particulier au petit Tommy, qui guide le spectateur avec aisance.
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

Bientôt testé !

Informations

Comédie dramatique
Réalisé par Philippe Muyl
A partir de 6 ans
Sortie le 22 octobre 2008
www.magique-lefilm.fr

Images

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{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}près Le papillon, Philippe Muyl se consacre à nouveau à la famille en livrant une vision très poétique de l’anti-morosité. Un conte chanté volontairement candide qui pourra lasser les plus grands… mais devrait charmer les plus jeunes.

Tommy vit seul avec sa mère Betty, au cœur de la verte campagne du Québecq. Absorbée par son travail d’apicultrice, préoccupée par des problèmes financiers qui ne cessent de s’aggraver, celle-ci n’a pas souvent le sourire. C’est la fameuse "mélancolie", cet étrange phénomène que Tommy a bien du mal à cerner. Il y pense lorsqu’il regarde les étoiles, à la recherche de ce père dont sa mère ne lui a jamais parlé, et qu’il s’est inventé cosmonaute. Il en parle aussi au vieux docteur, qui l’aide un peu plus en lui conseillent de faire rire sa mère par tous les moyens. Tommy y met du sien, mais ses tentatives ne sont guères couronnées de succès. La grande idée lui vient lorsque arrive en ville un cirque qui ne sait pas où installer son chapiteau. Tommy saute sur l’occasion, et parvient à convaincre sa mère d’accueillir le convoi de caravanes sur leurs champs. Une occasion qui se transforme en aubaine lorsque le camion transportant le chapiteau s’égare ! En attendant cet indispensable ustensile, tous les artistes vont devoir dresser le camp et patienter. Tommy aura ainsi tout son temps pour découvrir un univers à part et ses artistes étranges. Une troupe de voyageurs rêveurs parmi lesquels pourrait bien se trouver celui qui rendra le sourire à Betty…
 
A contre-courrant, Philippe Muyl a de toute évidence mit tout son cœur dans ce conte pour le moins audacieux par sa volonté de douceur. Soignant la mélancolie par la fantaisie des clowns et des acrobates, il a en plus choisi de faire chanter ses personnages. Un vrai pari, d’autant que les mélodies font partie intégrante des dialogues. Allergiques s’abstenir ! Cette tonalité de fable pourra manquer de relief pour ceux qui recherchent le spectaculaire, une candeur que les cynique pourront taxer de naïveté. Il est vrai que le film aurait pu s’enrichir d’un peu plus d’impertinence. Un ton plus énergique que l’on trouve dans le film, à la fin, lorsque le petit Tommy s’entretient avec une belle décontraction avec le docteur. L’énergie du petit acteur aurait en effet pu être utilisée à cette fin, mais ça n’était manifestement pas l’intention du réalisateur. Bataillant contre son propre cynisme, il a mis en scène un film libre, poétique, un "truc d’enfant re-fantasmé" où il s’autorise des audaces que l’on aurait voulu encore plus nombreuses. Loin d’être des décalages impromptus, les scènes oniriques de la femme découpée et du faiseur de pluie sont les points forts de son univers. Un petit monde marqué par une réelle sincérité, qui devrait aider les plus jeunes à s’approprier le petit monde tendre de Tommy.

Et le film ne manque pas d’atouts. Le casting tout d’abord, original et agréable. Soutenus par une troupe d’artistes qu’on aurait voulu découvrir un peu plus, Antoine Duléry et Marie Gillain conjuguent comédie et chant avec succès. Pour son premier rôle au cinéma, Cali, qui a mis en musique les paroles écrites par Philippe Muyl, se glisse avec un grand naturel dans son personnage. L’expérience est à renouveler ! Mais le plus bel atout du casting est indubitablement le petit Louis Dussol, très à l’aise dans son rôle et capable de chanter comme il parle. Une belle découverte auquel le film doit beaucoup. S’il n’est pas parfait, s’il aurait mérité parfois une dose supplémentaire de magie et de fantaisie, Magique est un conte coloré, tout en douceur, et donc sur mesure pour les esprits rêveurs, tout particulièrement les plus jeunes.
 

Frédéric Lelièvre

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