CINEMA > Trois films d’animation iraniens réunis en un seul… l’occasion de découvrir des talents venus d’ailleurs !
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Films d’animation – Réalisés par Marteza Ahadi Sarkani, Mohammad-Ali Soleymanzadeh et Abdollah Alimorad
Sortie le 10 octobre 2007 – A partir de 4 ans
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Loin d’une actualité tourmentée, ce sont souvent les artistes qui font découvrir une autre facette de leur culture. Et c’est souvent grâce à la parenthèse du film pour enfant qu’ils s’expriment. Ce programme réunit les films de trois réalisateurs iraniens, une découverte, et la confirmation d’un talent déjà reconnu.
Le moineau et la graine de cotonnier
{mosimage}Attiré par une graine de coton placée dans un piège, un petit moineau ne doit la vie qu’à l’intervention d’une petite fille. Emportant avec lui son précieux butin, le petit moineau va rencontrer des hommes qui tireront de cette petite graine bien plus qu’un nid confortable pour un morceau de tissus : le moyen de récompenser la petite fille. Parabole de la connaissance et de la découverte, cette fable est inspirée d’un très ancien conte persan très connu en iran. Pour le mettre en image, Marteza Ahadi Sarkani n’a utilisé que des fils, des morceaux de tissus et quelques morceaux de bois. Une animation simple mais inventive qui confère une énergie convaincante à cette histoire d’apprentissage et de reconnaissance. Le jeune public suivra sans mal cette aventure intemporelle.
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Le corbeau qui voulait être le plus fort
{mosimage}Sitôt sorti de l’œuf, un jeune corbeau impose sa force. Vaniteux, bagarreur et moqueur, il ne vie dès lors que pour défier tous les animaux qu’il rencontre. Et aucun ne peut résister à sa force, pas plus l’aigle magnifique que le brave éléphant. L’orgueilleux corbeau finit cependant par trouver plus fort que lui : lorsqu’il croise son propre reflet sur le fil de l’eau. Une fois de plus, cette parabole sur la connaissance de soi est inspirée d’une célèbre épopée mystique perse, « le langage des oiseaux », datant du 12éme siècle. Recherchant une animation plus moderne, Mohammad-Ali Soleymanzadeh a fait le choix du cellulo peint. La simplicité des traits, le caractère de certaine expressions peut séduire, mais l’animation est parfois brouillonne, les cadrages incertains. Une réalisation irrégulière qui fait de ce conte le moins lisible des trois.
Un jour, un corbeau
{mosimage}Le corbeau, l’incarnation du voleur, est une fois de plus le héros du troisième film. Chapardeur émérite, affamé d’objets brillants, le maudit volatile sème le désordre dans un petit village à force de larcins. Un chaos qui tourne au drame lorsqu’il emporte un énorme diamant, inestimable bijou destiné à orner le turban du roi. Accusé du vol, l’artisan qui devait fabriquer le turban est arrêté et emmené. Heureusement, celui-ci a pour compagnon un fidèle perroquet… Décors riches et soignés, animation fluide et inventive, marionnettes étonnement expressives : les chanceux ont découvert le travail de Abdollah Alimorad avec le film Bahador. Ce film démontre à nouveau la maîtrise qu’il a de sa technique, et l’énorme potentiel qui lui reste encore pour perfectionner son style…
Star de ce programme, le film d’Alimorad s’impose par sa fluidité, la rigueur de son rythme et le soin apporté aux détails. Dès le premier survol du village, le public est dans l’histoire, et n’en sort plus jusqu’au mot fin. Un générique final qui est l’occasion d’une trop courte découverte des coulisses du film. On en redemande, conscient que ce réalisateur travaillant à Téhéran a toutes les qualités pour s’imposer comme un des grands de l’animation. Un final en beauté pour une triple programmation qui convient tout à fait au public le plus jeune, distillant des messages intemporels que chacun saisira sans mal.
{tab=L’AVIS DES PARENTS}
{mosimage}L’ingéniosité de l’animation à base de fil séduit vite. Un agréable sentiment de « bricolage » qui contraste avec le rythme un peu trop bousculé de l’animation du second film, le seul à perdre un peu de son sens en privilégiant l’énergie des images. Au final, le film d’Alimorad met tout le monde d’accord. Artisanal et original, mais aussi parfaitement huilé, son style l’impose à nouveau comme le futur studio Aardman du moyen-orient.
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