CINEMA > Notre fascination pour l’Empire Romain est inépuisable. Cette Dernière légion s’intéresse à la fin de cette époque en suivant les pas du dernier descendant des Césars. Un film qui aurait mérité plus de rigueur et un budget bien plus consistant, mais qui présente en soit quelques atouts non négligeables…
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Film d’action – Réalisé par Doug Lefler – Sortie le 19 septembre 2007 – A partir de 10 ans
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Notre fascination pour l’Empire Romain est inépuisable. Cette Dernière légion s’intéresse à la fin de cette époque en suivant les pas du dernier descendant des Césars. Un film qui aurait mérité plus de rigueur et un budget bien plus consistant, mais qui présente en soit quelques atouts non négligeables…
En 476 après JC, l’Empire Romain va à sa fin, menacé par les invasions barbares. Victimes des ambitions et des trahisons, les prétendants au trône de Rome meurent les uns après les autres. Le dernier des descendants de César, le tout jeune Romulus Auguste, va sous peu être couronné maître de l’empire romain d’occident. Une charge qui le met en danger de mort. C’est au commandant Aurelius que revient la tâche de le protéger. Mais le valeureux soldat ne peut rien contre l’invasion des Goths. Capturé, le jeune garçon est emmené pour finir sa vie sur l’île forteresse de Capri. Ce qui devait être la fin de son règne sera le début de son aventure: c’est dans la forteresse qu’il découvre le symbole des rois romains, la fameuse épée de César. Pour sauver l’empire, le jeune Romulus n’a plu qu’une solution: accompagné d’Aurelius et du magicien Ambrosinus, il doit gagner l’Angleterre pour demander l’aide de la dernière des légions romaines…
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L’histoire à de quoi donner envie, et on excuse par avance les grosses libertés prises avec l’Histoire avec un grand H. Mais il est beaucoup plus périlleux de s’attaquer à une époque qui a déjà eu les honneurs de productions hollywoodiennes particulièrement réussies, de « Gladiator » à « Le roi Arthur ». Et de toute évidence, cette « Dernière légion » n’a pas bénéficié d’un budget aussi important. Un manque de souffle et d’ampleur, des personnages qui auraient mérité d’être plus développés… Nous sommes plus proche de la « série B » que de la grosse production, et les fanas du commodore Maximus tiqueront vite aux limites des scènes de combat, à la vision parfois réductrice de la mise en scène. Le film cesse d’ailleurs très vite de prétendre à égaler des productions aussi ambitieuses que celles de Ridley Scott. Conscient de ses limites, il s’appuie sur ses atouts, ce qui profite largement au résultat final.
Le premier atout du film, c’est indubitablement sa distribution. Loin de son rôle dans Bridget Jones, Colin Firth campe un noble Aurelius fort séduisant qui nous change des soldats à la psychologie d’enclume bodybuildée. Très convaincant, le jeune Romulus est servit par le talent d’un des jeunes acteurs britanniques les plus prometteurs de sa génération, Thomas Sangster, déjà repéré dans de nombreux productions dont « Love Actually » et « Nanny McPhee » . L’éminent Ben Kingsley donne un peu d’épaisseur au magicien Ambrosinus, en dépit d’effets « spéciaux » qui montrent définitivement leur limite lors de l’affrontement final. Citons aussi l’excellent Peter Mullan en chef Goths ou le trop rare John Hannah. La surprise vient aussi de la superbe Aishwarya Rai, idole de Bollywood qui fait ici des débuts très intéressants dans un registre inhabituel, faisant preuve d’une évidente aisance dans les scènes de combats.
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C’est vrai, l’épopée manque un peu de souffle, et l’horizon nous semble parfois limité, mais le réalisateur (surtout connu pour « Cœur de dragon 2 »…) sait utiliser les moyens à sa disposition. Bien que parfois frustrants, surtout lors des affrontements de masses, les combats ne sont pas du tout ridicules, et l’engagement des acteurs y fait énormément. Si on flirte parfois avec le « carton pâte », le film évite la laideur, soignant souvent ses effets. Intelligemment, il use avec parcimonie d’image de synthèse et profite au mieux de ses décors. A force de limiter les dégâts, et même si le film n’évite pas les poncifs de ce genre d’histoire, « La dernière légion » s’avère être un divertissement plutôt agréable. Les puristes auront tôt fait de classer le film dans la catégorie des « nanars », mais un public plus jeune et peut-être moins exigeant pourra y trouver sans mal son compte. D’autant que les combats se multiplient sans tendre vers une cruauté spectaculaire, se montrant même très économe en matière d’effusion de sang…
Inventant avec une fantaisie hardie le chaînon manquant entre l’Empire Romain et la mythologie d’Arthur, « La dernière légion » est une production à petit budget qui a su se servir de ses ressources, s’appuyant plus sur son casting que ses images de synthèses. Et comme les acteurs sont bons, le spectacle trouve son rythme, déroulant le fil de son aventure pour nourrir un spectacle sympathique. Au regard des déceptions provoquées par des productions largement plus importantes, c’est déjà pas si mal…
{tab=L’AVIS DE KEVIN, 11 ANS}
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C’était pas drôle d’être César ! Tout le monde veut le tuer… J’aurais pas aimé être à sa place! De tous les personnages, mon préféré, c’est Mira. Elle se bat comme un ninja ! Et puis Ambrosinus le magicien. Il trouve toujours un moyen pour aider Romulus. C’est dommage qu’il fasse pas plus de tours… Les combats sont biens, ils font vrai. Et même si je sais que c’est pas la vérité, j’aime bien l’idée de la fin…
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