Sixième film consacré au célèbre Colley, ce Défi en reprend tous les vieux trucs, mais parvient pourtant à faire vivre le livre d’image. Un spectacle familial bien mené, tout entier dédié à la gloire de l’héroïne à quatre pattes. Finalement aussi savoureux qu’une vieille histoire au coin du feu…

Notre avis

Les Lassie passent et se ressemblent, mais le plaisir reste ! Avec sa nostalgie de livre d’image et ses belles couleurs, on pense à l’age d’or des films Disney. Dénué de violence mais débordant de bons sentiments, c’est un spectacle familial par excellence. Et son côté un peu désuet fait justement briller les couleurs du conte. Sympathique.
F.L.

Informations

Classique famillial
Réalisé par Richard Thorpe
Edité par Warner
Dès 7/8 ans
Env. 17€

Images

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{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}ixième film consacré au célèbre Colley, ce Défi en reprend tous les vieux trucs, mais parvient pourtant à faire vivre le livre d’image. Un spectacle familial bien mené, tout entier dédié à la gloire de l’héroïne à quatre pattes. Finalement aussi savoureux qu’une vieille histoire au coin du feu…

Edimbourgh, 1860. Le tribunal au grand complet est réuni pour un bien curieux procès qui n’est pas du goût du président de la cour : un vieil homme est décidé à défendre la cause d’un chien. Sans maître, la loi le condamne à être abattu. Mais son défenseur, un tavernier qui connaît son histoire, entend parler en son nom. Et pour cela, il remonte dans le temps, jusqu’à un jour de marché au cours duquel Jock Gray, berger venu vendre des moutons, sauve un chiot. C’est un tout jeune colley dont le berger connaît la valeur. Convaincu que son propriétaire viendra tôt ou tard le réclamer, le berger décide cependant d’emmener le chiot avec lui pour toute la saison. Il en fait un chien de berger émérite, et les deux semblent inséparables jusqu’au jour où, de retour en ville, Jock est agressé par deux vagabonds. Le vieil homme ne se remet pas de ses blessures et meurt dans la nuit. Lassie suit l’enterrement jusqu’au cimetière, mais refuse de quitter les lieux. Et rien n’y fait. En dépit de tous les interdits des hommes, et avec les complicité de certains d’entre eux, Lassie revient toujours sur la tombe de son maître…

En 1949, Lassie en était déjà à son sixième film de cinéma. Et la star occupe toujours aussi bien l’écran, étant cette fois-ci l’enjeu d’un affrontement entre l’application pointilleuse des lois des hommes et l’expression de la fidélité et de la noblesse. Aucune des "vieilles ficelles" n’est oubliée pour faire vibrer l’émotion de cette aventure édifiante jusqu’à son final sirupeux à souhait. Mais le travail est accompli avec un réel savoir-faire ! La réalisation est signée d’un grand monsieur, Richard Thorpe. Réputé pour toujours respecter délais et budgets, sa longue carrière compte quelques Tarzan, et plusieurs merveilles du Technicolor comme Ivanhoé, Les chevaliers de la table ronde ou Le prisonnier de Zenda. Maisons fleuries et paysages de cartes postales et musique d’André Prévin font un cadre sur mesure pour cette histoire qui a tout du conte, laissant à deux vieux briscards terriblement sympathiques le soin d’accompagner Lassie. Donald Crisp dans le rôle du vieux berger et Edmund Gwen dans celui de son ami aubergiste incarnent à eux seuls l’image idéal de l’écossais…

La formule rappelle bien celle des films précédents, mais les amateurs de belles histoires ne s’en plaignent pas. Et sans trop forcer sur les larmes ou le pathos, ce sixième film remplie son office, distillant tendresse et grandes leçons d’amitié, sentiments indéfectiblement liés à Lassie. Un film pour toute la famille qui fonctionne encore très bien. Et comme les trois autres titres édités dans cette série pas le moindre bonus, ni même une version sous-titrée.

Frédéric Lelièvre

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