Impeccable figure d’héroïsme et d’abnégation, Lassie retourne au front au secours de ses maîtres. Mais l’histoire est riche et habile, ce qui permet à ce troisième film d’être l’un des plus intéressants de la série. Les inconditionnels apprécieront !
La reprise en main par le premier réalisateur est payante. On y retrouve la beauté de la nature, et une immersion au pays des animaux avant de retourner à celui des hommes. L’approche de la guerre est moins naïve que dans le second film et, après le suspens, s’offre même une réflexion intéressante en faisant de Lassie un vieux soldat qui, comme des milliers d’homme à l’époque, a bien du mal à oublier ces années de guerre. Un film familial très réussi.
F.L.
J’adore au début, quand le chiot va avec tous les animaux… Mais après, c’est bien aussi. Ça fait quand même bizarre de voir Lassie montrer les dents!
Jean-Luc, 9 ans
C’est normal. Je comprends qu’il se méfie des hommes après tout ça… Je savais qu’il y avait des chiens dans l’armée, mais je croyais qu’ils servaient à retrouver les gens perdus. Pas à porter les messages… C’est un bon film parce qu’il y a du suspens jusqu’au bout avec le procès
Jonathan, 11 ans
{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}mpeccable figure d’héroïsme et d’abnégation, Lassie retourne au front au secours de ses maîtres. Mais l’histoire est riche et habile, ce qui permet à ce troisième film d’être l’un des plus intéressants de la série. Les inconditionnels apprécieront !
Pour sa troisième aventure au cinéma, Lassie retrouve Elizabeth Taylor, le réalisateur du premier film, Fred M. Wilcox, ainsi que les rangs de l’armée américaine. Le film sort en 1946, et si l’héroïsme et le patriotisme sont encore à l’honneur, le film va plus loin qu’une simple aventure guerrière… Dans sa première partie, où brille la jeune Elizabeth Taylor, le film rééquilibre la formule qui avait été trop bousculée dans le second film : pendant près de 20 minutes, c’est pratiquement un film animalier qui nous est proposé, replaçant Lassie et le monde animal au premier plan. Passant ensuite par l’époque de l’apprentissage, nous retrouvons toute la beauté des décors et la simplicité des personnages qui a fait la force du premier opus. Ça n’est qu’ensuite que Lassie repart sous les drapeaux et mène à bien son rôle d’estafette, sauvant une escouade entière de l’embuscade. Mais l’histoire a l’intelligence de ne pas s’arrêter naïvement au coup d’éclat. Traumatisé, le brave héros à quatre pattes aura tant de mal à s’acclimater à nouveau aux hommes que sa dangerosité fera l’objet d’un procès. Très judicieuse en ces temps d’après-guerre toute récente, le film explique par l’exemple de Lassie la terrible difficulté des soldats à revenir à une vie normale, à perdre leur agressivité après une pareille épreuve.
Bien moins naïf qu’il n’y paraît, ce troisième film constitue une bonne surprise. On y retrouve la beauté du livre d’image, le charme de la nature et de ses habitants, mais aussi l’aventure, le suspens et l’héroïsme. Et pour boucler la boucle d’un retour aux pays évocateur, une approche intelligente des effets d’une guerre sur les âmes les plus paisibles. Un spectacle familial soigné, réussi, et qui à l’avantage de faire un peu réfléchir sur un thème délicat. Un DVD qui souffre du même bémol que les autres titres de cette série : pas de bonus ni de VOST…
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