Affiche prometteuse, promotion ravageuse, budget colossal, cet Astérix avait tout pour conquérir le public. Mais les innombrables adorateurs du village d’irréductibles gaulois n’y trouvent pas vraiment leur compte…

Notre avis

Avec une distribution pareille, toute la promotion, les bandes annonces alléchantes qui l’ont précédé, c’est le genre de film que l’on a envie d’aimer ! Mais à trop nous en promettre, nous avons le droit d’être exigeant… Et si ça commence pas mal, on déchante petit à petit. On a le décor, mais pas la pêche, l’énergie, la malice. Poelvoorde a beau se démener, pour moi, ça ne décolle pas. On se contente de compter les stars. Un tel manque d’âme que l’on comprend pourquoi les Chtis lui ont volé la vedette dans les salles…
F.L.

Ce qu’en disent les enfants

C’est les effets spéciaux le plus drôle. C’est ce que j’ai préféré… C’est marrant des fois, surtout parce que Poelvoorde est bon en méchant ! C’est dommage que José Garcia n’ait pas un rôle plus gros… Des trois Astérix en film, c’est le deuxième que je préfère. C’est le plus drôle. Celui-là est mieux que le premier, mais c’est tout.
Johan, 9 ans

Informations

Comédie
Réalisé par Thomas Langmann et Frédéric Forestier
Edité par Pathé
Dès 6 ans
Env. 18€

Images

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{xtypo_dropcap}A{/xtypo_dropcap}ffiche prometteuse, promotion ravageuse, budget colossal, cet Astérix avait tout pour conquérir le public. Mais les innombrables adorateurs du village d’irréductibles gaulois n’y trouvent pas vraiment leur compte…

Chacun connaît la carte de l’empire Romain, qui s’étend des provinces germaniques à la vénérable Grèce ou la lointaine Egypte. Plus personne ne résiste au grand César. Excepté un petit village Gaulois d’Armorique, bien-sûr. Et c’est dans ce village qu’un jeune homme s’apprête à suivre ce que lui dicte son cœur : Alafolix est fou d’amour pour la très belle Irina. Et comme Irina est la princesse de Grèce, il se met en route pour lui déclarer sa flamme, précédé d’un poème envoyé par pigeon… Mais pour la plus grand malheur d’Alafolix, le roi de Grèce à promis sa fille à un autre prétendant : Brutus, le tout puissant fils du nom moins puissant César. Pour épargner la vie d’Alafolix et reculer le plus possible cette union qui ne lui plait pas du tout, Irina lance un défi : elle épousera celui qui remportera les Jeux Olympiques. Alors que Brutus se prépare pour un festival de traîtrise, Alafolix appelle à l’aide ses compagnons. La Gaule sera donc représentée par Alafolix, Astérix, Obélix, Idéfix, et les savantes potions du druide panoramix…

La popularité inpuisable d’Astérix fait de chaque adapation de son univers une sorte de rendez-vous pour tous ceux qui ont grandit en se délectant du formidable univers graphique créé par Goscinny et Uderzo. Pour la troisième fois, l’adaptation se fait avec des acteurs, ce qui constitue toujours un périlleux défi. Pour répondre à cette exigence, la production a placé la barre très haut avec une promotion extrêmement agressive, mettant en avant de nombreux atout, à commencer par un budget de 78 millions d’euros, le second plus important du cinéma français, et un casting extrêmement excitant. Mais le résultat est désarmant. Signée Thierry Arbogast, l’image est très belle, mettant en valeur des décors superbes et une débâcle d’effets spéciaux réussis. Et pourtant, la complicité n’est pas là. Astérix est pourtant un univers qui appartient aux amateurs européens de la BD depuis des décennies. Mais le rythme n’est pas au rendez-vous. Les apparitions de personnalités s’enchaînent, mais sans nourrir l’action, les gags se multiplient, mais prévisibles et pas forcément très drôles. Tout repose donc sur les numéros des acteurs, qui n’ont que rarement les moyens d’installer leur propre fantaisie. Le one-man-show de Benoît Poelvoorde, épaulé par un Delon qui se moque gentiment de lui, volent complètement la vedette à Astérix et Obélix.

Le plus agaçant dans ce rendez-vous raté, c’est que le potentiel était bien là. L’imagerie soignée, la distribution amusante, même l’histoire, qui permettait de recoller à l’univers voyageur du petit Gaulois. Pire encore, nous avons même une petite idée de ce qu’aurait pu être ce film dans ses dernières minutes lorsque Djamel Debouzze et Zidane s’amusent, et nous amusent. Privé de fantaisie, d’inventivité et d’impertinence, alourdit par des gags téléphonés et une construction qui a plus à voir à une suite de sketches, l’entreprise se trouve privée de rythme, d’atmosphère, se limitant à un défilé de star tape à l’oeil. Une déception qui nous fait considérer le second Astérix d’Alain Chabat comme un véritable film d’auteur… Le public le moins exigeant parmi les jeunes et moins jeunes se contente de grappiller les scènes les plus réussies, mais c’est une maigre consolation en comparaison de l’appétissante promesse de l’affiche. Ce qui aurait du être la star des films familiaux n’est qu’un loupé trop long et rarement amusant…

Frédéric Lelièvre

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