{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}hampion de l’image de synthèse, star de la parodie pour tous les publics, Shrek revient avec le troisième volet de ses aventures. Un opus d’autant plus attendu que depuis sa première apparition sur nos écrans, la concurrence a littéralement explosé…
Jamais deux sans Shrek
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La chronologie des événements est respectée. Dans le premier film, Shrek tombait amoureux de Fiona. Dans le second, il parvenait enfin à la marier. Il était inévitable que dans ce troisième volet, notre Shrek devienne papa ! Une paternité qui le tracasse considérablement mais se concrétise avec plein de petits ogres, qui laissent présager sans trop d’effort de tout un tas de futures aventures… Et ces bébés verts ne sont pas les seuls nouveaux venus dans l’univers, déjà riche en personnages, de Shrek. Nous découvrons Artie, teenager aux faux airs de looser, abandonné par son père dans une école privée où sa maigre constitution fait de lui la tête de turc idéale. Un personnage ado qui colle bien avec l’évolution des fans du géant vert… « Interprété » en VO par Justin Timberlake, le personnage n’a rien d’un bouche-trou « fashion », et se fait assez vite sa place dans le casting. N’oublions pas le sorcier Merlin, qu’une solitude trop longue semble avoir un peu affecté, une équipe de princesses de contes menée par Fiona pour contrecarrer les plans de Charmant, ainsi qu’une armée de méchants de métier… En fait, cette explosion de seconds et troisièmes rôles, qui ne font souvent que passer, aurait tendance à nous distraire d’une intrigue qui, bien que solidement charpentée, aurait sûrement gagné à s’étioler un peu moins.
Le fil rouge des clins d’œils
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En dépit de ce désir de trop en faire, ce Shrek ne trahit pas les inconditionnels. Même si l’apparition de nouveaux personnages pénalise inévitablement les inconditionnels de l’âne et du chat, le rythme soutenu aide à ne pas trop en souffrir. D’autant que l’humour décalé et le jeu des références est toujours aussi rythmé. Si nombre de ces références, très américaines, risquent d’échapper aux spectateurs français, on peut noter qu’il y a moins de gags liés à l’actualité que dans le second volet. Ce qui laisse à penser que ce troisième opus vieillira beaucoup mieux que son prédécesseur… Si les plus jeunes s’amuseront des péripéties des héros, les aînés continueront à profiter des clins d’oeils en pagaille. A ce titre, et comme ce fut le cas pour les deux autres films, il faut saluer à nouveau le travail de doublage de monsieur Chabat et son équipe, qui excelle décidément à solutionner l’intraduisible…
Les sorciers de l’image
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Si le style Shrek réserve comme à son habitude de nombreux gags aux plus grands, les enfants les plus jeunes ne décrocheront pas pour autant : ils continueront d’y trouver leur compte sans effort. Et on peut d’ores et déjà deviner l’injustice qui sera faite à ce film. C’est déconcertant, mais nous nous sommes habitué à l’extraordinaire qualité de l’animation. Le détail de décors immenses, la qualité des expressions, la vivacité des attitudes, la maîtrise des animateurs sont tellement éblouissants… qu’ils passent inaperçus ! Et c’est souvent une fois sorti de la salle que le souvenir de scènes spectaculaires vous revient en mémoire…
Ce Shrek 3 a été pensé pour ne pas décevoir, et parer à une longue attente avant un autre film de la franchise, attendu pour 2010. Sans être le meilleur des trois, il atteint son but. Mais l’univers Shrek ne nous quitte pas pour autant ! Le film du Chat Potté devrait être réalisé entre temps, et on nous annonce déjà que les héros auront bientôt leur show télévisé en animation, baptisé « Shrek the halls ». Ce à quoi il faut ajouter Shrek, la comédie musicale ! à découvrir sous peu au USA, elle ne saurait tarder à nous parvenir… D’ici là, nous aurons eu tout le loisir de retrouver notre ogre favori au cinéma, ce que nous vous recommandons sans hésiter.
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