Le manga est une inépuisable source de surprise. Dans Petite Forêt, la jeune Ichiko raconte par petites touches son enfance, sa région, illustrant chaque souvenir par une recette de cuisine. Une association dont la délicatesse n’a d’égal que la gourmandise qu’elle encourage…
C’est très surprenant. On découvre peu à peu les personnages de l’histoire, leur vie, leurs souvenirs, mais c’est toujours la cuisine qui garde la vedette. La cuisine, et la nature et tout ce qu’elle prodigue en richesse et en saveur. Et la formule fonctionne parce que un grand nombre de ces petites tranches de vie vous ouvrent vraiment l’appétit !
F.L.
Il n’y a pas d’histoire en fait, c’est juste la fille qui raconte ses souvenirs. Mais à chaque fois, ça se finit par un plat différent… J’aime bien faire la cuisine avec ma mère, et je suis fan de manga, alors c’est une bonne idée pour donner des recettes japonaises ! Le problème c’est qu’il y a des tas d’ingrédients qu’on ne trouve pas en France…
Stéphane, 12 ans
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e manga est une inépuisable source de surprise. Dans Petite Forêt, la jeune Ichiko raconte par petites touches son enfance, sa région, illustrant chaque souvenir par une recette de cuisine. Une association dont la délicatesse n’a d’égal que la gourmandise qu’elle encourage…
Ichiko est une jeune fille qui a choisi de rester dans son minuscule village de Komori, dans la région d’Akita, au nord de Japon. Eprise de la nature dans laquelle elle s’épanouit, elle s’efforce de communiquer sa passion, notamment par l’art de la cuisine dans lequel elle s’accomplit avec une grande inventivité. Suivant les saisons et les opportunités des ingrédients à sa disposition, elle revient volontiers sur les recettes que sa mère maîtrisait à merveille. Et de soupe en friture, de sucré en salé, nous découvrons par le biais d’anecdotes et de bribes de mémoires aussi bien la campagne que ceux qui y vivent, ou les souvenirs d’une petite fille triste…
Les Japonais vouent un véritable culte à la nature, et tout ce qui s’y associe. Grand admirateur de l’univers bucolique Hayao Miyazaki, et tout particulièrement du film Mon ami Totoro, le mangaka Daisuké Igarashi a été jusqu’au bout de cette passion en s’installant dans la région reculée d’Igarashi, au nord du Japon. Pendant 6 ans, il a nourri son projet, une ode à la nature qui prit forme avec Petite Forêt, traduction de Komori, le nom du village de Ichiko. Avec une infinie tendresse pour les traditions de la campagne et de ses habitants, il esquisse au rythme des saisons des bribes de souvenirs, évoque le contraste d’avec la vie moderne des villes, faisant de chaque souvenir l’un des ingrédients d’une recette bien réelle qui constitue le fil rouge de chaque petite histoires. A la fois livre de cuisine de grand-mère et leçon de chose, on y découvre des tas de légumes inconnus en Europe, on en redécouvre d’autres, et on apprend pêle-mêle comment récolter les noix, faire une boisson à base de riz fermenté, la recette du cake au choux ou encore que l’épinard gelé est bien plus sucré !
Empreint de la délicatesse d’une aquarelle et de la simplicité d’une recette de grand-mère tout au long des deux volumes, cette Petite forêt atteint son objectif avec une délectable efficacité : on en achève la lecture en ayant le sentiment de mieux connaître le petit monde de Komori, et armé d’un appétit à dévorer une bonne partie des plats évoqués par l’auteur. D’autant que, accompagné de photos et d’illustrations, la plupart des recettes sont détaillées jusque les techniques employée pour leur préparation. Un manga savoureux, dans tous le sens du terme!
Frédéric Lelièvre
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