Il ne suffit de faire le remake d’un chef-d’œuvre pour en retrouver le génie…

Notre avis

Quelle douche froide… Avec des acteurs pareils, je m’attendais à une super comédie. Mais les gags sont rarement drôles, et puis… on s’ennuie. Je n’ai pas accroché… Je me souviens de la version en noir et blanc, je ne l’ai pas revu depuis une éternité. Je me souviens juste que Fernandel faisait vraiment rire, mais que tout le reste était inquiétant, fantomatique. Rien à voir donc… ça donne surtout envie de revoir l’original !
S.T.

Ce qu’en disent les enfants

J’adore Jugnot. C’est lui le mieux dans le film…
Jean-Luc, 9 ans

Des fois c’est drôle, mais pas toujours. Ils tuent des gens, mais ça fait pas peur du tout… Le truc drôle, c’est le Bûcheron qui meurt jamais, ça ça m’a fait rigoler ! C’est amusant, c’est pour se distraire un peu. Mais ça vaut pas Le père noël est une ordure ou Les Bronzés !
Jonathan, 11 ans

Informations

Comédie horrifique
Réalisé par Gérard Krawczyk
Edité par Warner
Dès 10 ans
Env. 26€

Images

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{xtypo_dropcap}I{/xtypo_dropcap}l ne suffit d’entreprendre le remake d’un chef-d’œuvre pour en retrouver systématiquement le génie. Cette Auberge Rouge en sait quelque chose. Une comédie poussive qui n’est pas à la hauteur de son casting, et encore moins à celui des attentes d’un public pourtant prêt à pardonner beaucoup pour adopter cette belle équipe…

Un montreur d’ours traverse les Pyrénées désertes. Peu fréquentable, l’individu choisit de s’arrêter dans l’auberge du Crouteux. Isolée de tout, celle-ci est tenue par Martin, Rose, et Violet, leur fils adoptif sourd et muet. Le montreur d’ours pense avoir trouvé là un refuge idéal. Mal lui en prend : les aubergistes ont la mauvaise habitude de faire trucider les rares visiteurs par leur fils, avant de les détrousser et de faire disparaitre leur corps. Leur routine d’assassin se voit sévèrement bousculée lorsque s’arrête à leur porte une dilligence transportant un plein chargement de bourgeois aisés ainsi qu’un moine porteur d’une relique précieuse. Entre l’appât du gain de Martin, le désir de confession de Rose, la bonne volonté destructrice de leur fils et la malchance chronique des nouveaux  venus, la place va vite manquer dans la grange pour planquer les cadavres…

C’est bien connu, les drames les plus terribles nourrissent l’imagination. Et lorsqu’en 1830,  les Martin, propriétaires de l’auberge de Peyrebeille en Ardèche, sont condamnés à mort et guillotinnés dans leur propre cour pour avoir tué et détroussé leurs clients, l’histoire entre dans l’inconscient collectif. En 1951, le réalisateur Claude Autant-Lara et son scénariste Jean Aurenche s’en inspirent  pour créer L’Auberge Rouge, conte horrifique incroyablement noir et drôle se jouant des genres. Fernandel, Françoise Rosay, Jacques Charon et Julien Carette y jonglaient entre hilarité et frayeur avec une jubilation rare. C’est de ce monument d’audace que le réalisateur des Taxis s’est emparé, épaulé par Christian Clavier, co-scénariste pour l’occasion. A première vue, les arguments sont nombreux pour séduire. En premier lieu un casting attrayant. Christian Clavier, Josianne Balasko et Gérard Jugnot reforment un trio adoré des français, et sont entourés d’une brochette inventive de seconds rôles dont Sylvie Joly, Jean-Baptiste Maunier, François Xavier Demaison (que l’on découvrira bientôt en Coluche sur grand écran), Anne Girouard, bien connue depuis Kaamelott, ou encore l’excellent Laurent Gamelon. Les décors naturels des Pyrénées sont superbes, la musique agréable, on devine le potentiel d’un bonne comédie familiale.

Mais très vite, il apparait que les acteurs s’épuisent dans le vide, enchaînant platement les péripéties. Le réalisateur semble incapable de créer une ambiance, une atmosphère propice au développement des personnages et à la noirceur des événements. Et la musique cesse d’accompagner pour meubler… Les allers-retours incessants avec les environs interdisant de toute façon que l’on se concentre sur la fameuse auberge ! En tant que tel, ce film apparait comme une toute petite comédie décevante, où les spectateurs de très bonne volonté peuvent se raccrocher de loin en loin à quelques gags, sinon à l’énergie des acteurs, contraint de pousser au caricatural le plus excessif pour exister. Mais si l’on compare cette auberge à celle de Fernandel, on ne peut que constater le massacre, et conclure simplement que ce remake était une mauvaise idée, bigrement prétentieuse. Les bonus proposent un making-of et un bêtiser qui prouvent pourtant que, sur le plateau, l’équipe semble s’être bien amusée. Dommage pour nous…

Frédéric Lelièvre

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