Et si… Et si le loup mangeait le petit chaperon rouge ? Et si la sieste de la Belle au bois dormant n’en finissait pas ? Et si pour une fois les trolls, les mauvais géants et autres méchants de service gagnaient ? Et si c’en était carrément fini des « happy end »…
Dans le monde des contes de fée, c’est la bonne vieille routine. Mais du point de vue d’un second rôle comme Rick, le larbin du prince charmant, c’est un vrai cauchemar. Il est amoureux de Cendy, mais comme tous les autres, elle n’a d’yeux que pour cette andouille de prince charmant ! Mais c’est toujours pareil. Cendrillon craque pour le prince, La belle au bois dormant se réveille… Toujours pareil, puisque un bon magicien veille à ce que chaque conte se finisse bien comme s’est écrit dans le grand livre des contes. Mais quand le dit magicien part faire un golf en écosse et laisse la place à ses deux assistants, on se doute que ça va swinguer au pays des contes…
De la 3D
Bien sûr, on pense tout de suite à Shrek. Mais le scénario est assez riche pour nous distraire assez vite. Prenant les classiques à rebrousse poil, il trouve son rythme dès que les deux assistants maladroits sont contraints de laisser les commandes à une marâtre de cendrillon bien décidée à ne pas se retrouver bernée à la fin de son histoire ! Un esprit satirique qui pourra apparaître un peu trop sage à certains, mais convient à un spectacle tout public. Et pour le spectacle, la production a vite cédé aux sirènes de la 3D. Imaginé pour une réalisation en 2D, ce Cendrillon et le Prince… explore, dans la foulée de La véritable histoire du chaperon rouge, une production en image de synthèse qui permet, grâce au savoir faire de sociétés venues du jeu vidéo et de la télévision, de produire à moindres frais de la 3D d’une qualité de plus en plus agréable.
Un record de vitesse
Nous sommes encore loin de Pixar ou Dreamworks, l’expression des personnages manque parfois de vigueur, mais l’ensemble passe plutôt bien, quelque part entre Kuzko et le cabinet du Dr.Cagliari ! Un système de production d’image qui est en soit une prouesse : fabriqué entre des studios au Canada, en Australie et en Allemagne (ce qui permettait de faire une sorte de 3×8 de l’animation !), la réalisation a été bouclée en 15 mois seulement, ce qui est un véritable record… Le dessin animé touche vraiment au but avec sa méchante vraiment très méchante, et quelques abrutis assez épatants. Restait à donner une voix à tous ces personnages, et c’est là que s’impose le défaut le plus flagrant.
Les haut et bas des voix
Pour assurer le doublage, la production a réuni un casting éclectique plutôt intéressant. Catherine Frot est parfaite en diabolique marâtre, Dany Boon carrément excellent en Prince crétin, et Bruno Salomone parvient à masquer les ruptures de rythme en Rick. Mambo et Munk, les deux assistants pas doués du magicien, ont été confiés aux terribles Eric et Ramzy. Bien dans l’ambiance, ils font de leur mieux pour faire vivre leurs personnages, pas toujours avec une pleine réussite. Mais c’est le personnage capital de Cendy qui souffre du doublage le plus laborieux : Laura Smet a bien du mal à insuffler de l’énergie à son personnage, allant jusqu’à plomber certaines scènes… Ce défaut nuira-t-il au spectacle pour les plus jeunes ? Probablement pas. Mais c’est tout de même regrettable…
Age : A partir de 6 ans |
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