Un second volet encore plus efficace que le premier !
Solidement construit, plutôt consistant, riche en personnages séduisants et pas trop aseptisés, ce second Narnia peut-être vu comme un film d’action se déroulant dans un monde magique. Et cela profite à l’efficacité de l’ensemble. Le parallèle avait nuit au premier film, mais de toute évidence, les batailles et duels de Narnia ne craignent plus la comparaison avec celles du Seigneur des anneaux. Ceux qui ont lu Lewis retrouvent plus sa magie nourrie parfois de gravité. Une bonne surprise !
Frédéric Lelièvre
C’est complètement différent du premier (film). Le royaume de Narnia est en ruine, et ses habitants vivent cachés… Les batailles sont mieux aussi, parce que toutes les créatures se battent ensemble avec le prince Caspian contre les telmarins… La souris Ripitchip est "Ex-ce-llente" ! Je le préfère au premier film, qui était plus pour les petits. Génial !
Nathan, 12 ans
Film fantastique
Réalisé par Andrew Adamson
A partir de 8 ans
Sortie le 25 juin 2008
www.disney.fr/FilmsDisney/narnia/
{xtypo_dropcap}L{/xtypo_dropcap}e second volet de l’adaptation de Narnia met en vedette l’un des héros les plus charismatiques de l’œuvre de CS Lewis : le beau prince Caspian. Grâce à sa fougue, le film gagne en intensité et en noirceur. Un second opus nettement plus efficace que le premier.
Déjà un an que Peter, Susan, Edmund et Lucy ne sont plus les rois et reines de Narnia, mais de simples collégiens, au cœur d’un Londres menacé par les bombardements allemands. Et leur impatience de retrouver leurs amis est telle qu’ils sont à peine surpris lorsque la station de métro où ils sont assis commence à littéralement se volatiliser. Quand il n’en reste plus rien qu’une grotte ouvrant sur une plage de rêve, leur surprise est d’une autre nature : il ne reste rien de leur royaume, et leur légende n’apparaît que dans les livres. Pire encore : 1300 ans se sont écoulés, et se sont les Telmarins, des humains, qui règnent désormais. Relégués au rang de fable, les habitants fantastiques de Narnia se cachent au plus profond des forêts. Mais si les enfants Pevensie se retrouvent-là, c’est parce que l’on a besoin d’eux. Celui qui les a appelé à l’aide n’est autre que le Prince Caspian, héritier des rois Telmarins dont le tyran Miraz cherche à se débarrasser à tous prix. Alors que Caspian découvre les narniens et envisage de vivre en paix avec eux, le calculateur Miraz va employer tout son génie à faire de Caspian et des anciens rois et reines les pires ennemis des Telmarins…
Le premier film tiré du Monde de Narnia avait eu l’avantage de familiariser le plus large public avec l’œuvre de CS Lewis. S’il a connu un énorme succès, il a aussi été vivement critiqué par les amateurs de cette épopée, notamment pour avoir sabrer le premier livre, Le neveu du magicien. Car si ce préambule n’est paru que plus tard (en 1955, 5 ans après Le lion, la sorcière Blanche et l’armoire magique), ce qu’il apporte à la saga est considérable. Un raccourci qui était trop souvent le prétexte à un festival d’effets spéciaux au dépend de la richesse de l’histoire originale. De toute évidence, l’équipe a retenu la leçon. Passant le troisième volume, Le cheval et son écuyer (paru en 1954), le film se concentre sur Le Prince Caspian, quatrième livre de la série mais second à paraître, en 1951. L’un des segments favoris des connaisseurs. Nos quatre héros, installés dans leur rôle de rois et reines, y partagent la vedette avec un jeune prince fougueux à souhait, qui va aider à la renaissance des Narniens, et au retour de la paix sur le royaume. Et autant le premier film était nimbé d’une magie indolente, autant ce second film retrouve la noirceur, la dimension dramatique de l’œuvre de CS Lewis, en choisissant de mettre l’accent sur l’action. Sur 2 heures 20 de film, qui passent plutôt vite, une grande partie est consacrée aux affrontements et aux batailles. Andrew Adamson s’offre même quelques défis techniquement très audacieux, comme l’assaut mouvementé d’un château dans une pénombre quasi-constante. Et le résultat est des plus probants…
Ce changement de ton est des plus profitable : l’action commence très vite et le rythme commande. La magie des effets spéciaux est dès lors utilisée, et non plus mise en avant. Plus dense, plus ambitieux (l’équipe technique a battu des records, dont celui de 4600 maquillages en 9 mois !), le film profite de personnages plus forts. Sergio Castellito incarne un machiavélique roi Miraz des plus crédibles. Abandonnés, cachés, quand il ne sont pas carrément retournés à la vie sauvage, les narniens sortent du défilé de créatures fantastiques pour présenter les facettes nuancées d’un peuple étonnant. Ben Barnes quand à lui donne au prince Caspian plus qu’un physique à faire chavirer les cœurs : il lui confère une vraie présence. Une maturité qui se retrouve dans l’humour, dans la peinture faite des ambitions et des haines propres aux humains. Ainsi que dans le jeu des quatre jeunes héros, qui a lui aussi progressé. La maturité est de fait le thème principal de cette histoire, puisqu’elle sera la dernière aventure de Susan et Peter, désormais de jeunes adultes ! En plus de cette annonce considérable, la fin du film laisse de nombreuses pistes pour imaginer les ingrédients du prochain film. Résultat, on a définitivement envie de voir une suite ! Plus violent, plus sombre, plus ambitieux dans la forme comme le fond, et nettement plus spectaculaire, ce second film devrait emballer ceux qui ont aimé le premier et rassurer les accrocs de CS Lewis. D’autant qu’il introduit quelques personnages essentiels, dont Ripitchip, la souris batailleuse…
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