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note-9

Du 16 novembre au 30 décembre 2012
À partir de 8 ans

Triomphe de Mathieu Ganio dans le ballet de Noureev, trépidant et virtuose.

Notre avis

Dès son entrée en scène, le danseur étoile confère une grâce majestueuse au personnage de Basile. Après avoir esquissé quelques sauts magnifiques, Mathieu Ganio est aussitôt salué par une salve d’applaudissements. Il crée un charme au sens étymologique du terme et envoûte, dans ce ballet pourtant très kitsch. On est en Espagne, dans un exotisme de décors somptueux à la Goya. D’inspiration mauresque, pour le 1er et 3ème acte, on découvre avec émerveillement les fameux moulins à vents superbes au second tableau. Prétexte aux numéros espagnols qui tourbillonnent sur la place du village et forment une ingénieuse variété de configurations destinées à montrer les pas caractéristiques de l’Espagne, le ballet est le lieu d’une multiplicité d’actions simultanées et d’événements pittoresques. On est dans la comédie, notamment avec Sancho Panza devenu moine à l’occasion, aux défauts traditionnels, goinfre et ivrogne, tourneboulé par les jolies minois aux yeux noirs.

Mathieu Ganio, en Basile d’une noblesse et élégance sans comparaison, exécute avec habileté et hardiesse toutes les prouesses qu’exige le ballet de Noureev. Ludmila Pagliero-Kitri se distingue surtout dans la scène finale du duo, parfaite en tout point. Elle multiplie les tours à l’envi dans une exécution exceptionnelle. Toutefois on regrette dans son interprétation l’absence de ce piquant espagnol, farouche et sec qui impose tant, et cette sensualité explosive propre aux hispaniques. Elle est cependant très aérienne dans son apparition évanescente de Dulcinée, portée par l’homme en noir. On la croirait comme en apesanteur dans ce deuxième acte onirique, très réussi.

Charline Giezendanner campe un cupidon d’une grâce infinie. Ses mouvements gracieux sont d’une rondeur à ravir, espiègle et délicieuse, elle danse superbement. Sarah Kora Dayanova interprète une reine des dryades très applaudie. On saluera enfin Yann Chailloux en Espada toréador, et Mattieu Botto en gitan, inquiétant.

Un spectacle réjouissant qui transporte dans une Espagne folklorique et heureuse.

Marie Torrès

Ce qu’en disent les enfants
C’est toujours magique d’aller à l’opéra voir un ballet. L’histoire est drôle. J’ai bien aimé les danseurs. C’est très beau.
Salomé, 7 ans

Informations
Don Quichotte

Musique : Ludwig Minkus // Arrangements : John Lanchbery

Chorégraphie et mise en scène d’après Marius Petipa (Opéra national de Paris, 1981) : Rudolf Noureev

Décors : Alexandre Beliaev

Costumes : Elena Rivkina
Lumières : Philippe Albaric

Les Étoiles, les Premiers Danseurs et le Corps de Ballet
Orchestre de l’Opéra national de Paris
Direction musicale : Kevin Rhodes

Tarifs : 5€, 15€, 20€, 35€, 50€, 62€, 75€ et 92€

Réservation en ligne

Durée : 2h38 avec 2 entractes

Opéra Bastille
M° Bastille

www.operadeparis.fr

[Crédit visuel : Julien Benhamou / Opéra national de Paris]

 

 

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