Plus objet que livre, plus tableau que fiction, ce livre est un étonnant support à rêves !
Magique ! C’est magique, il n’y a pas d’autre mot. On peut rester des heures à faire jouer les pages, juste pour le plaisir de comprendre comment on peut faire surgir une montagne d’une double page… C’est une invitation au rêve. C’est si beau qu’on peut hésiter à le laisser entre les mains des enfants, de peur qu’ils l’abiment. Mais en fait, s’ils l’aiment, ils font d’eux même autant attention que nous !
J.L.
C’est pas un vrai livre avec des pages à lire. Là, c’est des pages à… regarder ! Et on se raconte l’histoire. Il y a des images que je n’ai pas trop compris, parce que je n’ai pas lu les livres. Il y a une image où la souris plonge à l’eau (Ripitchip pour L’Odyssée du passeur d’Aurore). Ca donne envie de savoir pourquoi ! Faut faire attention, parce que c’est que du papier. Mais si tous les livres étaient comme ça ce serait trop bien… C’est super beau !
Sophie, 10 ans
Album pop-up
De Robert Sabuda
Editions Gallimard Jeunesse
Dès 6 ans
Env. 26€
www.gallimard-jeunesse.fr
{xtypo_dropcap}C{/xtypo_dropcap}omment résumer les 7 volumes d’une épopée culte en un seul livre de quelques pages seulement ? C’est impossible ! A moins de mettre ce pari périlleux entre les mains de l’un des grands maîtres du papier animé. Plus objet que livre, plus tableau que fiction, ce livre est un étonnant support à rêves.
Le concept est aussi séduisant qu’irréalisable: condenser l’œuvre de CS Lewis en un seul volume d’illustrations, chacun des 7 livres de la fameuse saga du Monde de Narnia se voyant consacré une double page. Il n’est bien sûr pas question de résumer toute l’histoire, ou même d’en condenser les événements, mais bien d’évoquer le contenu de chaque volume. Par la mise en scène en un seul visuel de quelques éléments choisis, ceux qui ont lu les livres peuvent en retrouver le cadre, et ceux qui ne les connaissent pas encore peuvent se familiariser. L’essentiel étant que ce visuel soit en lui-même suffisamment riche pour évoquer l’univers des livres et nourrir l’imagination du jeune lecteur. Pour réussir ce tour de force, car le pari est bel et bien réussi, il fallait un surdoué du genre: Robert Sabuda est assurément l’un des plus grands maîtres du livre animé. Sa capacité à créer le mouvement d’une simple ouverture de page, son sens de la mise en scène du papier plié est absolument admirable. Ses Encyclodino, ses visions d’Alice au pays des merveilles ou du Magicien d’Oz ont été des best-sellers motivant plusieurs rééditions, ce qui n’est pas courrant pour des ouvrages à la fabrication si compliquée. Avec son complice Matthew Reinhart, Robert Sabuda règne en maître sur l’univers du "pop up", et chacune de ses nouvelles prouesses est attendue par un public de plus en plus large. Dernier né, voici donc un survol étonnant du Monde de Narnia. Chaque livre est présenté par un court résumé ainsi qu’un pliage dynamique faisant surgir de la double page une scène représentative. L’effet est garanti. Perdue entre la beauté de la scène et le mystère de ce système de papier, l’imagination des petits et des grands s’envole à la seconde.
Habitué à nicher une quantité incroyable de pliages par double page, Sabuda a visiblement limité son ingéniosité à un grand pliage, associé à un second, plus petit et sous volet. Une simplification qui permettra un maniement adapté à de petites mains peut-être moins prévenantes. Il s’offre tout de même quelques plaisirs qui touchent le fan de CS Lewis, comme le système d’ouverture de l’armoire pour la double page du paysage de glace… Livre objet par excellence, on y déambule par l’imagination, on s’y ballade en retrouvant certains éléments de l’histoire pour ceux qui ont lu le livre. Mais la fascination exercée est la même pour ceux qui n’ont pas lu Lewis, qui s’en approprient inconsciemment l’esprit. Un exercice de style de haute volée qui fait de ce livre un véritable support à rêves, l’incarnation dynamique du livre d’images, en même temps qu’un authentique ouvrage de collection. Un autre atout : la taille du volume. Son épaisseur de grimoire suffit à éveiller la curiosité des plus jeunes. Reste une précaution à partager avec eux : lors de sa première ouverture, accompagnez le mouvement des découpages, qui peuvent avoir besoin d’aide à se déplier après avoir été longtemps compressés sous leur emballage. Sitôt que les formes auront reprit leur ampleur, un minimum de précaution permet d’en préserver l’efficacité de façon indéfinie…
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