Une course pour l’avenir de la Terre, un formule de manga survitaminée, une utilisation parfaitement maîtrisée de la 3D, des designs originaux et bigrement soignés, une recherche exemplaire au niveau des décors, une histoire qui captive vraiment… qui pourrait croire que cette réussite de « l’anim’ » est tout droit sortie de l’imaginaire d’un équipe française !
2082. Déjà 25 ans que la Terre a échappé à la menace des Crogs, de cruels et menaçants aliens que les forces terriennes tiennent toujours à distance. Loin de ces conflits, Molly, une toute jeune adolescente, s’enfuit de sa pension pour retrouver ce père qui l’y a abandonné depuis de trop longues années. Ce père, c’est Don Wei, le terrible manager de course de Star Racers. Incapable de savoir comment l’aborder, elle préfère se faire passer pour une autre et intégrer son équipe. Ce qu’elle découvre vite, c’est que l’équipe va représenter la Terre dans une course très particulière : organisée tous les 10 000 ans, elle décide de l’avenir de tous les mondes vivants…
La « french anim’ »
Des vaisseaux étranges, des héros adolescents, un design surprenants aux visages sans nez… au premier coup d’œil, vous êtes sur que c’est un dessin animé de plus qui nous vient du Japon. Vous êtes très loin du compte. Cette épopée de pur « space opéra » a été imaginée, écrite et produite par Savin Yeatman-Eiffel (le petit fils de qui vous savez, absolument !). Et c’est avec son complice Thomas Romain, qu’il a aussi réalisé ce qui s’impose comme une réussite de l’animation française. Qui fait décidément des prouesses ces dernières années.
Un hybride franco-japonais
C’est après 6 ans de développement et de travail acharné à Paris que Yeatman-Eiffel et son équipe du studio indépendant Sav The World ! sont partis au Japon pour travailler avec les grands professionnels de l’anim’ nippone des studios Hal Film Maker. Une collaboration qui a fait des étincelles, car le résultat est absolument captivant. Loin de lorgner sur les modèles japonais ou de bêtement reprendre quelques recettes pour profiter d’un marché, l’univers de Oban se révèle vraiment original et d’une constante richesse scénaristique. Marqué par une exigence flagrante, le résultat final est servi par une mise en image qui devrait servir d’exemple à bien des productions. L’usage de la 3D pour les courses est d’une efficacité qui décoiffe à chaque fois !
Une épopée réussie
Bien malin celui qui parviendra à discerner l’influence « manga » de la culture occidentale. La « théâtralisation » des expressions des sentiments? L’enchaînement des épreuves ? Ne cherchez pas, la symbiose des deux cultures est une réussite, toute au service d’une vraie histoire, ambitieuse et maîtrisée, répartie en deux volumes de deux dvd, chacun renfermant 13 épisodes de 26 minutes. Et on peut vraiment parler de saga. Pourtant, l’action se situe dans le cadre de courses. Le premier cycle, dit d’Arouas, suit la sélection des meilleures équipes, et le second cycle, dit d’Oban, suit les meilleurs bataillant pour le titre ultime. On pouvait craindre une répétitivité, un épuisement du principe… C’est sûrement la plus belle surprise de Oban, car il n’en est rien : Oban réussi le pari d’être une épopée de plus de 11 heures.
De la vraie SF
Avec le premier cycle, nous nous attachons sans mal aux personnages, très réussis, notamment garce à des psychologies joliment travaillées, et sans jamais forcer sur les sentiments ou les valeurs chers aux guerriers… Après avoir pris la mesure des enjeux, et avoir découvert à fond le milieu de ces courses spectaculaires ouvertes à tous les concurrents extra-terrestre, on pouvait craindre que le second cycle ne fasse que reprendre la trame. Neni ! Le second cycle d’Oban répond à toutes les questions et pousse bien plus loin l’ambition en osant une vraie dimension de science fiction. Un vrai souffle d’aventure ! Et sans jamais mégoter sur la recherche esthétique, toujours remarquable. De nombreux décors méritent amplement de finir en fonds d’écran d’ordinateur tant ils sont magnifiques!
De la qualité tout public
Une réussite qui s’est remarquée. Diffusé sur France 3, le programme a fait un beau carton sur le public ciblé, mais a aussi conquis les amateurs d’animation japonaise de tout poil. Un vrai programme de qualité qui devrait pouvoir réunir les fanas et leurs parents, ce qui n’est pas si évident avec l’anim’… Le second volume, qui vient compléter la saison, sort tout juste ! Chaque coffret double DVD comprend la moitié d’un grand making-of, un entretien avec Savin Yeatman-Eiffel, ainsi que des tas de fiches dont les amateurs sont si friands. Et sachez que les fonds d’écran et autres économiseurs d’écran conviennent aussi à l’ordinateur des plus grands…
Age : A partir de 6 ans |
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