Inspiré d’un livre illustré qui avait su s’emparer d’un fantasme commun à tout gamin un tant soit peu rêveur, cette «nuit au musée» est une invitation spectaculaire à un véritable moment de détente pour toute la famille. De ce genre de film qu’on adore vous présenter !
Larry est un gaillard bourré d’idées, mais qui manque décidément de suite… dans les idées. A force de passer d’une idée géniale à une autre, d’un petit boulot à un autre, il se voit souvent contraint de passer… d’un appartement à un autre. Une instabilité qui menace de prendre une tournure définitivement dramatique : s’il change une fois de plus d’appartement, il risque de ne plus pouvoir recevoir son petit garçon, qui vit avec sa mère depuis leur divorce. Larry prend donc le taureau par les cornes et se démène pour trouver un boulot stable au plus vite. Il accepte le premier (et le seul) qui se présente : gardien de nuit au Muséum d’Histoire Naturelle de New York. Un travail qui s’annonce ennuyeux à souhait. S’il n’y avait cette étrange attitude qu’ont les trois vieux gardiens qu’il est censé remplacer à lui seul. Et ce cahier bourré de conseils et de mise en garde insensées qu’ils lui remettent avant de le laisser seul pour la nuit…
Qui n’a pas rêvé…
Allez, rappelez-vous… Le nez collé à la vitre d’une reconstitution en miniature du Louvre, en admiration devant des rangées d’armures qui semblent prêtes à bouger, fasciné par des statues de cire qu’on jurerait vivantes, combien de fois, étant enfant, avez-vous imaginé que tout cela prenait vie ? Ce rêve éveillé qui nous a tous emporté bien loin de tout, un génial illustrateur, Milan Trenc, avait su le mettre en image. Son livre s’appelait Une nuit au musée, et suivait la découverte incroyable faites par le gardien de nuit du magnifique Muséum d’Histoire Naturelle de New York : chaque nuit, lorsque les visiteurs sont partis et que les portes se ferment, tous les pensionnaires des lieux s’animent, se parlent, se battent parfois. Et c’était à lui, le gardien de nuit, de faire qu’au petit matin, tout revienne à la normale. C’est ce bijou que Chris Columbus (réalisateur de Maman, j’ai raté l’avion et des deux premiers Harry Potter) et Michael Barnathan (producteur de trois Harry Potter et des Quatre Fantastiques) voulaient porter à l’écran.
Scénario sur mesure
Ils ont d’abord choisit un duo de scénaristes pour faire de ce livre illustré une histoire pour le cinéma. Fan du Muséum depuis leur enfance, Robert Ben Garant et Thomas Lennon (La coccinelle revient) rêvaient eux-mêmes, gamins, de s’y laisser enfermer pour voir si le dinosaure du Hall ne se réveillerait pas ! Avec la passion retrouvée de leurs rêves d’enfance, ils ont conçu une histoire qui parle à tout le monde. Un peu comme notre Louvre, le Muséum de New York réuni sous un même toit des univers très différents, de la zoologie à l’Égypte ancienne sans oublier les héros de l’Histoire. Leur condensé ressemble à une liste de Prévert, et le délire qui anime l’ensemble en fait une formule irréprochable.
Un catalogue d’effets spéciaux
Pour que cette formule fonctionne, il fallait réunir plusieurs éléments. D’abord un réalisateur qui n’en fasse pas des tonnes. Shawn Levy (La panthère rose avec Steve Martin, Treize à la douzaine…) s’efface totalement derrière ses personnages (très nombreux !) et offre un cadre libre d’effets superflus, idéal pour que les effets spéciaux puissent s’épanouir. Car le second point essentiel, c’est bien sur la gestion des très nombreux trucages. Citons une ménagerie de fauves empaillés qui deviennent bien vivants, un diorama du Far-West qui cherche des noises à ses voisins de vitrine des temples incas, des statues égyptiennes gigantesques prêtes à protéger leur trésor, un Attila décidé à entretenir sa réputation de Hun, un squelette de dinosaure très remuant… de ce genre d’avalanche d’effets spéciaux qui peut littéralement noyer une histoire. Miracle, la technologie s’efface systématiquement derrière le personnage, et l’histoire captive assez pour nous libérer de ce risque.
Un festival Ben Stiller
Malin, les scénaristes ont même détourné la personnalité de tous ces pensionnaires, bouleversant un peu plus nos certitudes. Ainsi, les cow-boys miniatures sont sensiblement plus agressifs que le squelette de T-Rex !
Ne manquait plus à cette formule magique l’intervention d’acteur sur mesure. Et là, il faut saluer avec la plus grande admiration Ben Stiller, dont c’est le premier film « fantastique ». Son abatage est impressionnant, et il fait à lui seul passer des scènes savoureuses qui, entre des mains moins inspirées, auraient pu plomber le rythme du film. Et si la scène de l’entretien d’embauche fait des étincelles, ne vous étonnez pas : c’est la propre mère de Ben Stiller qui lui donne la réplique ! Mais Stiller n’est pas tout seul. Il est aidé dans sa tâche par un Théodore Roosevelt en cire, aussi énergique que timide devant la belle Sacajewea. Un rôle incarné avec une jubilation flagrante par Robin Williams, d’une ressemblance stupéfiante d’avec le grand homme !
Un trio de choix
Reste ceux qui apparaissent comme les trois prestigieux parrains de cette aventure. Le personnage de Ben Stiller prend au muséum la place de trois vieux gardiens plus qu’énigmatiques. Un trio qui réunit à lui seul une belle part de la mémoire du cinéma familial à l’américaine : Dick Van Dyke (Mary Poppins, Chitty Chitty Bang Bang…), Mickey Rooney (Des hommes sont nés, Place au Rythme, l’étalon noir…) et Bill Cobbs (Le grand saut, Les fantômes du passé…). Ces trois géants inventent trois vieux gaillards étonnants et nous communiquent le plaisir évident qu’ils ont eu à créer des personnages pas forcément gentils… Une triple présence qui apparaît presque comme une caution, le passage du témoin du spectacle familial de qualité à une autre génération. Cette nuit est un vent de folie emballant, sans prétention, exempt de toute niaiserie, qui replonge petits et grands dans leurs rêveries. Epatant !
Age : A partir de 5 ans |
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